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La libération annoncée de 148 djihadistes d’ici trois ans inquiète magistrats et policiers

"J'ai une vraie inquiétude. On va remettre en liberté des individus très dangereux." Devant les parlementaires de la commission des lois, le procureur national antiterroriste (PNAT), Jean-François Ricard, n'a pas usé de périphrase. Le danger qu'il pointe se résume en quelques chiffres communiqués en fin de semaine par le ministère de l'Intérieur : en 2020, 45 condamnés pour des faits de terrorisme vont sortir de prison au terme de leur peine, dont cinq femmes. L'an prochain, ils seront 57, et 46 en 2022.

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Plusieurs signaux troublants

Et les années suivantes risquent d'être marquées par la sortie d'individus au parcours beaucoup plus lourd. Le magistrat n'est pas le seul à manifester sa crainte. La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chef de file de la lutte antiterroriste, évoque aussi "un gros sujet de préoccupation". Pour les services spécialisés, celui-ci a désormais pris le pas sur la question des revenants des ex-territoires de l'État islamique en Syrie et en Irak.

L'ensemble des responsables a en outre rappelé aux députés que la ­menace restait "très forte". Plusieurs signes troublants ont été relevés dans la période récente : des réseaux de faux papiers et de domiciliation justifiant une situation de pré-alerte. Des détenus libérés, et toujours adeptes du djihad, pourraient y trouver un cadre pour fomenter de nouveaux attentats.

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