Les liaisons dangereuses du rappeur Médine, invité d'EELV
C'est une conversation détendue, autour d'un petit-déjeuner, filmée, sur le canapé d'un appartement cosy, par les caméras de France Télévisions. À l'écran, le rappeur Oli, bouille d'enfant et innocence intacte, disserte sur les joies de la vie de famille. À ses côtés, une sorte de « tonton » affable, prodiguant de sages conseils… qui n'est autre que le rappeur Médine, appelant, dans son morceau « Don't Laïk » (2015), à « crucifi[er] les laïcards comme à Golgotha ».
Depuis des années, le rappeur oscille entre controverses et marques de respectabilité. À l'occasion de ses journées d'été, le parti Europe Écologie-Les Verts l'a invité au Havre, le 24 août, pour une « petite explication de texte ». Une venue qui suscite la polémique, d'abord en raison des paroles de ses chansons. Toujours dans « Don't Laïk », il assène : « Si j'applique la charia, les voleurs pourront pas faire de main courante […] / Je suis une djellaba à la journée de la jupe / Islamo-caillera, c'est ma prière de rue. » Ou encore : « Je me suffis d'Allah, pas besoin qu'on me laïcise. » Des provocations dont l'intéressé s'explique, en 2015, dans une tribune pour L'Obs : « “Don't Laïk” est précisément une caricature tendue aux fondamentalismes. Une caricature qui singe à la fois ceux qui font de la laïcité un outil d'exclusion, et à la fois ceux qui la subissent et l'expriment à travers une réaction d'hyperidentification de circonstance. » Lui assure qu'il ne s'en prend pas à la laïcité, mais à [...] Lire la suite