L'homosexualité n'est pas liée à un gène, confirme une étude très complète

En 1991, alors que le débat agite la communauté gay, c’est le neurobiologiste anglo-américain Simon LeVay, lui-même homosexuel, qui annonce avoir remarqué une structure de l’hypothalamus différente chez les homosexuels.

Puis, à l’été 1993, c’est au tour du Dr Dean Hamer, de l’Institut national du cancer à Washington, de livrer son analyse des chromosomes de quarante paires de frères homosexuels. Dans trente-trois cas, il a trouvé une même modification de structure, dans une zone du chromosome X appelée Xq 28. Cette découverte semble plaider en faveur d’une origine génétique de l’homosexualité, qui deviendrait alors une caractéristique dont on hérite au même titre que la couleur des yeux. Hamer n’a pourtant pas démontré en quoi ce gène pourrait prédire à lui seul l’orientation sexuelle. Mais la presse s’enflamme pour le "gène de l’homosexualité".

Six ans plus tard, une équipe canadienne reproduira à la lettre le protocole suivi par Hamer, cette fois sur une centaine de sujets homosexuels. Les chercheurs ne trouvent pas de lien entre l’homosexualité masculine et la région Xq 28. Une conclusion confirmée en août 2019 par l’analyse la plus complète jamais réalisée sur le sujet, sur un demi-million de profils ADN. L’équipe du généticien Benjamin Neale de l’université d’Harvard met un point final au fantasme du gène gay. Selon lui, "il est de facto impossible de prédire l’orientation sexuelle d’une personne d’après son génome".

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