L'holodomor : cette extermination par la faim orchestrée par Staline a fait des millions de morts en Ukraine
Ukraine, début 1933. Dans la bourgade de Sobolivka, le petit Vitali finit de se préparer pour aller à l’école sous le regard inquiet de sa mère, Bronislava Naumiak. Elle est angoissée de ne pas pouvoir l’accompagner ce jour-là. Sur le pas de la porte, elle le rattrape. "Ne t’approche pas des maisons, il y a des ogres et des croquemitaines qui pourraient t’attraper et te dévorer !" Le garçon frémit. Sa mère a beau vouloir protéger son innocence avec ces fables, il sait que des enfants disparaissent. On les dit dévorés par les voisins. "Je garde le souvenir d’une atmosphère sinistre et angoissante, faite de chuchotements, de nouvelles morbides, et de la mort omniprésente", racontera-t-il à ses enfants dans Ukraine 1933, Holodomor, Itinéraire d’une famille et témoignages de survivants, de Philippe et Anne-Marie Naumiak (éd. Bleu et Jaune). Sur le chemin, il souffre d’étourdissements. Ses jambes flageolent tandis que son ventre, gonflé par la malnutrition, se fait entendre. Comme tous les Ukrainiens des campagnes, Vitali a faim. Les corps entassés dans des charrettes attendant le voyage quotidien jusqu’aux fosses communes témoignent de la situation. "Entre janvier et juillet 1933, la famine emporte 3,2 millions de personnes, soit 15 000 par jour", écrit l’historien Nicolas Werth dans Les Grandes Famines soviétiques (éd. Que sais-je ?).
Cette tragédie, c’est l’Holodomor, contraction des mots golod, "faim", et moryty, "tuer par privations". Elle fera, au total, au moins quatre millions (...)
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