LFI, syndicats étudiants et lycéens... Les appels à manifester le 7 septembre contre le "coup de force de Macron" se multiplient

À la suite de l'appel à la mobilisation lancé par deux organisations de jeunesse, LFI est pour l'heure le seul parti à s'être joint au mouvement.

Le blocage politique va-t-il déboucher sur un mouvement social ? (Photo : Telmo Pinto/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)

Près de deux mois après les législatives, la crise politique toujours en cours va-t-elle déboucher sur un mouvement de contestation sociale dans la rue ? Pour certains syndicats, la décision d'Emmanuel Macron de refuser tout gouvernement issu du NFP constitue en tout cas un dangereux déni de démocratie, qui doit être combattu par tous les moyens possibles.

Après l'annonce par l'Elysée, ce lundi 26 août, du veto présidentiel contre la nomination de Lucie Castets à Matignon, des organisations étudiantes et lycéennes n'ont pas tardé à réagir et à appeler à une manifestation de grande ampleur contre une manœuvre politique qualifiée de "coup de force".

Ce lundi soir, c'est ainsi l'Union Etudiante, principal syndicat étudiant, qui a été le premier à dégainer, une heure à peine après la publication du communiqué de l'Elysée. Le texte publié par l'organisation reproche notamment au président de la République de "piétiner le vote des Français⸱es, qui ont placé le NFP en tête des législatives".

"C'est un fait inédit dans la Ve République, faisant d'Emmanuel Macron le président le plus autoritaire et autocratique de son histoire, note le communiqué de l'Union Etudiante. Face à une telle menace sur notre démocratie, il est de notre devoir de réagir. Seul le peuple a la force nécessaire pour contraindre le pouvoir à arrêter sa dérive autoritaire." L'organisation conclut son tract en appelant à une grande manifestation le samedi 7 septembre prochain.

Quelques minutes plus tard, peu avant 22h, c'est cette fois l'Union Syndicale Lycéenne (USL), premier syndicat lycéen, qui a réagi au communiqué de l'Elysée. L'organisme voit dans ce dernier "l'officialisation d'un coup de force anti-démocratique qui dure depuis six semaines désormais".

"Ce maintien d'un gouvernement démissionnaire a empêché toute mise en place, par exemple, d'une politique sociale différente pour les lycéen⸱nes et l'Education nationale, pourtant plébiscitée par les urnes", ajoute dans son communiqué l'USL, qui se dit prête à soutenir "toute initiative engagée par les forces sociales pour protester contre ce coup de force".

Logiquement, l'organisation lycéenne a rapidement décidé de s'aligner sur l'appel à la mobilisation de l'Union Etudiante et sur la date proposée par cette dernière. Dans la foulée, l'USL a donc à son tour annoncé qu'elle appelait à manifester le samedi 7 septembre.

Pour l'heure, les principales organisations syndicales professionnelles (parmi lesquelles figurent par exemple la CGT, Solidaires ou Force Ouvrière) n'ont pas répondu à cet appel à la mobilisation. Un parti politique, membre du NFP, a en revanche d'ores et déjà annoncé qu'il appelait à manifester. Il s'agit de La France Insoumise (LFI), qui a publié un communiqué en ce sens ce mardi 27 août.

Dénonçant un chef de l'Etat qui "met en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes", le parti de gauche appelle à "une réplique ferme de la société française". Le texte explique ensuite que LFI se joint à l'appel à manifester de l'Union Etudiante et de l'USL le 7 septembre prochain et forme "le vœu que les forces politiques, syndicales et associatives attachées à la défense de la démocratie se joignent à cet appel".