LFI suspend les discussions sur un gouvernement NFP, dans l'attente d'une candidature unique pour l'Assemblée

Dans un communiqué, le parti mélenchoniste a annoncé arrêter les discussions avec les autres partis de gauche "tant que la candidature unique à l’Assemblée nationale ne sera pas acquise et que le vote n’aura pas eu lieu".

Après le refus de la candidature d'Huguette Bello au poste de Premier ministre par les socialistes, La France insoumise annonce, ce lundi 15 juillet, suspendre les discussions avec le reste de la gauche pour former un gouvernement, tant que tous les partis du NFP ne se sont pas mis d'accord "pour une candidature unique" pour la présidence de l'Assemblée nationale.

LFI estime en effet qu'Emmanuel Macron "veut désormais détourner l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale le 18 juillet pour effacer la coalition victorieuse dans les urnes" grâce à "un accord tacite avec le RN". Le mouvement appelle à "déjouer d’urgence" cette "manœuvre" en s'accordant immédiatement sur "une candidature unique du Nouveau Front populaire à la présidence de l’Assemblée nationale".

"Nous acceptons d’avance que cette candidature ne soit pas celle d’un ou d’une insoumise si c’est la condition, injuste, d’une candidature unique", précise le communiqué. "Dans les prochains jours, nous concentrerons tous nos efforts sur ce point."

Concernant Matignon, le parti trouve "incompréhensible" le choix de ne pas soutenir la présidente du conseil régional de la Réunion, Huguette Bello. Le nom de cette ancienne communiste et députée proche de Mélenchon tenait la corde samedi 13 juillet avant que le PS n'invalide ce choix et que la principale intéressée ne décline dimanche 14 juillet.

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"Ce refus incompréhensible confirme que le Parti socialiste a choisi de mettre un veto à toute candidature issue du Nouveau Front populaire, dans le seul but d’imposer la sienne, arguant du fait qu’elle serait la seule acceptable par Emmanuel Macron", considère LFI. Avant d'accuser certains élus du groupe d'Olivier Faure de fissurer l'alliance de la gauche en échange de poste dans la création d'un futur éventuel groupe central.

Le Parti socialiste "fait ainsi du président de la République le décideur de notre alliance, pourtant formée contre lui et sa politique", dénonce LFI. "Cela s’accompagne d’appels d’élus du Parti socialiste, dont le député Philippe Brun, à substituer au Nouveau Front Populaire une autre coalition avec des secteurs du macronisme", tancent les mélenchonistes.

"Le Parti socialiste joue-t-il la montre pour laisser briser le Nouveau Front populaire et renoncer au programme sur lequel il a pourtant été élu?", interroge le communiqué insoumis. Et le mouvement de refuser une candidature "extérieur", qui n'apporterait pas, selon lui, les garantis de "mise en œuvre du programme" du NFP.

Article original publié sur BFMTV.com