LFI, PCF, PS, Écologistes... Quels partis participeront à la manifestation contre le "coup de force de Macron"?
Une mobilisation contre un "coup de force". L'Union étudiante et l'Union syndicale lycéenne ont appelé ce mardi 27 août à une manifestation contre la "dérive autoritaire" d'Emmanuel Macron le 7 septembre, un appel auquel s'est joint La France insoumise.
Les deux organisations de jeunesse dénoncent le refus du président de nommer Lucie Castets, candidate choisie par le Nouveau Front populaire, au poste de Premier ministre. Elles ont fustigé son choix de "piétiner le vote des Français.es" qui constitue une "menace sur notre démocratie".
Emmanuel Macron a formellement refusé lundi au nom de la "stabilité institutionnelle" de nommer un gouvernement de gauche dirigé par Lucie Castets, qui serait selon lui "immédiatement censuré" à l'Assemblée nationale. Les mouvements alliés d'Emmanuel Macron, ainsi que la droite et l'extrême droite, avaient annoncé qu'ils censureraient un gouvernement formé autour du programme du NFP.
• LFI rejoint l'appel
La France insoumise a rejoint cet appel à manifester le 7 septembre un peu plus tard dans la journée de mardi.
Dans un communiqué, LFI a exhorté les forces politiques, syndicales et associatives "attachées à la défense de la démocratie à se joindre à cet appel". Le parti a demandé "une réplique ferme de la société française face à la gravité exceptionnelle de la situation".
• Les socialistes n'ont pas annoncé leur participation
Mardi matin, avant l'appel des organisations étudiantes, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait déclaré qu'il participerait à d'éventuelles mobilisations contre le chef de l'État. "S'il y a des manifestations, je participerai à ces manifestations", avait-il dit sur France 2.
"Je ne cherche pas le chaos, je dis que le chaos, c'est précisément le chef de l'État qui est en train de l'installer", avait-il ajouté. "Cette colère, elle existe, et elle s'exprimera".
Mais, après l'appel de LFI, le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet, a confirmé sur Franceinfo qu'il s'agissait d'une initiative venant seulement des insoumis. "S'il y a des manifestations qui sont organisées et dans lesquelles les citoyens participent pourquoi pas... Mais je ne pense pas que ce soit la priorité, aujourd'hui, du moment", a aussi déclaré le porte-parole des députés socialistes, Arthur Delaporte, sur BFMTV mardi.
• Les Écologistes "manifesteront"
Chez Les Écologistes, la secrétaire nationale Marine Tondelier a d'abord botté en touche ce mardi sur BFMTV, estimant que "le 7 septembre, c'est dans 1.000 ans, à l'échelle de ce que nous vivons en ce moment".
"Nous manifesterons, je l'ai dit. (...) Je ferai toutes les manifestations que vous voulez, il n'y a pas de problème. Les Écologistes en seront parce qu'on ne se laissera pas voler cette élection", a-t-elle ensuite ajouté, sans préciser si elle voulait parler du 7 septembre ou d'un autre jour.
• Les communistes appellent à une "grande mobilisation populaire"
Pour ce qui est du Parti communiste français, Fabien Roussel a appelé dès lundi soir sur BFMTV à une "grande mobilisation populaire". Mais on ne sait pas non plus s'il prendra part à celle à laquelle participeront les insoumis aux côtés des syndicats étudiants.
Mardi, sur France Bleu Nord, le secrétaire national du PCF a aussi déclaré que "les forces de gauche" vont "appeler à des rassemblements": "Nous allons appeler les Français à se mobiliser partout là où ils sont, dans les centres-villes, devant les préfectures, dans les jours qui viennent." Sur BFMTV, mardi également, il a notamment mentionné la Fête de l'Humanité, qui se tient en Essonne du 13 au 15 septembre.
Les insoumis sont donc pour l'instant les seuls à avoir clairement appelé à manifester le 7 septembre, mais "d'autres vont dire dans les prochaines heures qu'ils y sont aussi favorables", a assuré mercredi sur BFMTV le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard.
Cela ne sera pas le cas de la CGT, la secrétaire générale du syndicat Sophie Binet ayant annoncé mercredi que son syndicat n'appelera pas formellement à la manifestation, car "un syndicat n'est pas un parti politique", tout en espérant qu'elle serait "réussie". La candidate de la gauche pour le poste de Premier ministre, Lucie Castets, a de son côté déclaré jeudi qu'elle n'avait "pas de problème de principe avec le fait de manifester". "Je pense que si je suis disponible, j'irai à cette manifestation", a-t-elle dit.