LFI n'apprécie pas l'argument de Macron pour l'exclure des négociations

LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations (Photo: via Associated Press)
LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations (Photo: via Associated Press)

LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations (Photo: via Associated Press)

POLITIQUE - Vous, oui. Vous, non. Emmanuel Macron a annoncé, samedi 25 juin, confier à Élisabeth Borne la tâche de discuter avec les dirigeants des partis représentés à l’Assemblée nationale pour former un gouvernement capable d’obtenir des majorités au Palais Bourbon.

Les contours de cette nouvelle organisation restent flous, une semaine après les résultats des élections législatives, malgré deux clarifications: l’actuelle Première ministre reste aux manettes, et le Rassemblement national comme la France insoumise sont exclus des négociations.

“Ce sera des communistes aux LR”, a ainsi expliqué le chef de l’État dans cet entretien à l’AFP. Pour lui, les partis de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen “ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement”, de “par leur expression, leur positionnement”. Et ce, même si “les Français ont accordé une légitimité” à leurs députés, reconnaît-il toutefois.

“Une vision totalitaire du politique”

Des mots, qui s’inscrivent dans la lignée des déclarations de figures de la Macronie pointant les propos de la LFI sur “la police qui tue”, la dépense budgétaire ou “le communautarisme”. Un argumentaire ayant pour but de décrédibiliser de fait ces opposants et qui, sans surprise, irrite les responsables Insoumis.

“Nous ne sommes pas un parti de SON gouvernement de la maltraitance sociale et de l’inaction écologique qui veut faire la retraite à 65 ans”, a par exemple réagi la patronne de leur groupe à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot.

Dans le même esprit, le député Alexis Corbière fustige la “mégalomanie autocentrée” d’Emmanuel Macron. L’analyse du locataire de l’Élysée “véhicule” même “une vision totalitaire du politique”, ajoute-t-il. À savoir, “quiconque est en désaccord avec lui ne veut pas gouverner ou n’est pas républicain.” “Pour Macron, un parti de gouvernement, c’est un parti qui a déjà gouverné”, ajoute sa collègue, l’élue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain ce dimanche.

Mathilde Panot estime également qu’Emmanuel Macron cherche à affaiblir la Nupes, l’alliance des gauches en accordant des brevets à telles ou telles formations mais pas à d’autres. “Le jeu de la division ne fonctionnera pas”, avance la présidente du groupe LFI au Palais Bourbon ce dimanche sur franceinfo.

“Lors de notre réunion d’intergroupe cette semaine, les quatre groupes parlementaires étaient tous d’accord pour dire que nous voterions contre la confiance à ce gouvernement”, précise-t-elle. La députée le martèle: la France insoumise est “prête à gouverner”: “nous l’avons montré pendant cette campagne et nous avons un accord programmatique avec 650 mesures.”

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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