L'extrême droite européenne réunie à Prague

Une victoire politique est venue apporter un second souffle à l’extrême droite européenne. Réunis en conférence ce samedi à Prague, ses leaders ont acclamé l’entrée au gouvernement autrichien du parti nationaliste FPÖ. Comme Marine Le Pen, la cheffe du Front national, tous rejettent les accusations d’incitation à la haine raciale, et prétendent agir contre les politiques européennes. Un discours martelé par le leader de l’extrême droite néerlandaise. "Nous devons adopter une stratégie totalement nouvelle", déclare Geert Wilders. "Nous devons avoir le courage d'introduire des interdictions d’entrée sur le territoire, comme le président Trump l'a fait aux États-Unis. Nous devons avoir le courage de renvoyer tous les bateaux de clandestins, comme l'Australie le fait depuis longtemps. Nous devons avoir le courage de réduire l'immigration légale au lieu de l’étendre, même si nous devons parfois construire un mur comme l'ont fait les courageux Hongrois, et je les en félicite. Nous devons avoir le courage de rapatrier les immigrants illégaux". Mais à Prague, cette conférence est loin de satisfaire les quelques centaines de militants de gauche venus s'y opposer, armés de leurs pancartes « contre le racisme, le nationalisme et la xénophobie ». Aux législatives d'octobre, l’extrême droite tchèque avait réussi à rafler 22 sièges de député sur les 200 que comporte la Chambre basse du Parlement.