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L'expo "Préhistomania" redonne vie aux relevés d'art rupestre du XXe siècle

Au début du XXe siècle, les grandes expéditions dans les sites préhistoriques ont embarqué des artistes pour transposer sur place les peintures rupestres, et les exposer ensuite dans les plus prestigieux musées. Cet art du relevé reprend vie au Musée de l'Homme à Paris.

L'exposition "Préhistomania", qui ouvre vendredi 17 novembre 2023 (jusqu'au 20 mai), offre un panorama inédit de ces copies grandeur nature, dont la diffusion contribua à changer la face de l'art moderne.

Le relevé, une nouvelle forme d'expression

"Nous voulons que le visiteur éprouve le même choc esthétique qu'ont eu les découvreurs des premiers sites préhistoriques", a expliqué à la presse Aurélie Clemente-Ruiz, directrice du Musée de l'Homme. D'emblée, on se retrouve en tête-à-tête avec les répliques originales des oeuvres millénaires ornant les grottes et abris sous roche d'Afrique du Sud, du Tchad, de Papouasie-Nouvelle Guinée...

Découvertes à partir de la fin du XIXe siècle, ces traces picturales de nos lointains ancêtres ont suscité une véritable "préhistomanie" chez les artistes et une partie de la population dans le courant des années 1930.

Le paléontologue et préhistorien français Henri Breuil (3ème D) observe le panneau des aurochs dans la salle des taureaux de la grotte de Lascaux en 1948 à Montignac en Dordogne (AFP/Archives - -)
Le paléontologue et préhistorien français Henri Breuil (3ème D) observe le panneau des aurochs dans la salle des taureaux de la grotte de Lascaux en 1948 à Montignac en Dordogne (AFP/Archives - -)

Les grandes missions archéologiques ont alors développé une nouvelle forme d'expression : le relevé, pour pouvoir étudier les oeuvres fraîchement découvertes, et surtout les révéler au public, dans le souci de partager leur émerveillement premier.

"Les roches ça voyage mal, donc les relevés étaient la seule façon de les présenter dans les musées", en couleur et grandeur nature, raconte Richard Kuba, l'un des commissaires scientifique de l'exposition. Avec des techniques variables de calque des parois - sans prélèvement des pigments - afin de restituer l'oeuvre fidèlement, avec des détails reproduisant la texture des roches.

Des conditions difficiles pour reproduire les dessins pariétaux

L'abbé Breuil, le "pape" de la préhistoire qui authentifia les peintures de la grotte d'Altamira (Espagne) et expertisa la grotte de Lascaux en 1940, passa des centaines de journée sous terre à réaliser des milliers de relevés. L'exposition en[...]

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