L'ex-Première ministre Élisabeth Borne candidate à la direction de Renaissance

L'ancienne Première ministre et actuelle députée du Calvados Élisabeth Borne annonce, dans un entretien au Parisien publié ce mercredi 21 août, sa candidature à la tête de Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron. Elle affirme candidater avec l'ambition de "rassembler de façon très large" car il est "vital" de "préserver l'unité de ce parti".

Renaissance, qui doit tenir un Congrès avant la fin novembre, "n'a pas vocation à être une chapelle ou une écurie présidentielle", estime la députée du Calvados, alors que Gabriel Attal, élu à la présidence du groupe à l'Assemblée nationale, pourrait également ambitionner de s'emparer de la direction du parti.

Pour Borne, c'est la direction du groupe ou du parti

"Gabriel Attal est président de notre groupe à l’Assemblée nationale et c’est très important, car on a besoin de son énergie et de son talent", estime celle qui était cheffe du gouvernement entre 2022 et 2024.

"Il l’a dit lui-même, son objectif, c’est le groupe", poursuit Élisabeth Borne, qui pense "que Gabriel Attal souhaite continuer à le diriger, plutôt que de devenir secrétaire général du parti, ce qui l’amènerait à quitter le groupe…"

Car, comme elle le souligne auprès du Parisien, il n'est pas "traditionnellement d'usage d'être président du groupe en même temps que l'on dirige le parti".

"D'abord se concentrer sur la réflexion de fond"

Dans cet entretien, l'ancienne Première ministre évoque également le futur du parti créé par Emmanuel Macron alors que le président de la République ne pourra briguer de troisième mandat en 2027. Pour Élisabeth Borne, le rôle de Renaissance "est appelé à changer", la formation devant "d'abord se concentrer sur la réflexion de fond et la mobilisation militante" et n'a "pas vocation à être une écurie présidentielle".

Alors que le président de la République doit recevoir à partir de vendredi les dirigeants des différents partis en vue de la formation d'un nouveau gouvernement et que le Nouveau Front populaire se présentera avec sa candidate pour Matignon, Lucie Castets, Élisabeth Borne attend que le NFP "explicite ce qu'il a en tête" et "quelle place Lucie Castets entend réserver à La France insoumise".

En cas de gouvernement incluant La France insoumise, "une motion de censure serait instantanément votée", prévient-elle.

"Ce qu’il faut, c’est nommer un Premier ministre qui ne rassemble pas contre lui, dès sa nomination, 289 députés qui voteraient une motion de censure", insiste l'ancienne Première ministre. "Pour cela, il faut réunir la gauche progressiste, c’est-à-dire ceux qui au PS rejettent l’outrance de LFI, le bloc central, le groupe Liot et la droite républicaine."

Article original publié sur BFMTV.com