L'ex-PDG devrait renoncer à toutes ses indemnités, selon Griveaux

PARIS (Reuters) - L'ancien PDG de Carrefour aurait dû renoncer à la totalité de ses indemnités de départ, a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui a appelé l'Afep et le Medef à mieux faire respecter les règles de leur code de bonne conduite sur les rémunérations des dirigeants d'entreprise.

"Quand on a échoué, on s'en va sans gloriole. Il a 500.000 euros de retraite par an, 40.000 euros de retraite par mois, je pense que ça suffit et il aurait dû renoncer à son package de sortie de 13 millions d'euros, à la totalité, pas uniquement quatre millions", a-t-il dit sur France 3.

L'ex-PDG de Carrefour Georges Plassat a renoncé samedi à une partie de indemnités de départ après le tollé sur le montant de celles-ci, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, jugeant leur niveau "incompréhensible et choquant" au vu de la "situation dégradée" dans laquelle les anciens dirigeants ont laissé le groupe.

"C'est un comportement de voyou et, à partir du moment où on se comporte comme ça, et bien l'Afep et le Medef ont la nécessité et l'ardente obligation de faire respecter les règles qu'ils ont eux-mêmes édictées", a dit Benjamin Griveaux.

La ministre du Travail Nicole Pénicaud a appelé l'Afep et le Medef à "aller plus loin" dans leur code de bonne conduite.

"Je pense qu'ils peuvent et doivent aller plus loin", a-t-elle dit sur BFMTV, "il y aura dans quelques semaines un nouveau patron du Medef, j'espère qu'il entendra ce message".

(Yann Le Guernigou, édité par Pierre Sérisier)