Restrictions sur les missiles à longue portée : des “espoirs déçus” pour Kiev ?
Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, et David Lammy, le chef de la diplomatie britannique, ont voyagé ensemble jusqu’à Kiev en train de nuit depuis la Pologne. Dans la capitale ukrainienne, ils ont annoncé de nouvelles aides financières à hauteur de 1,5 milliard de dollars.
“L’essentiel à savoir, c’est que nous voulons que l’Ukraine gagne”, a résumé M. Blinken. Une allusion, remarque The New York Times, “aux angoisses liées à l’élection” présidentielle américaine, quelques heures après le débat entre Kamala Harris et Donald Trump. Si l’engagement de la démocrate à se tenir auprès des Ukrainiens a été clair, celui de Donald Trump l’est beaucoup moins. Quand le modérateur lui a demandé s’il souhaitait que l’Ukraine gagne, “M. Trump a donné une réponse de quatre cents mots, mais n’a pas dit oui”, constate le quotidien new-yorkais.
L’assistance financière américaine s’élève à 700 millions de dollars (635 millions d’euros), 323 millions de dollars (293 millions d’euros) pour le soutien au réseau énergétique, 290 millions de dollars (263 millions d’euros) pour de la nourriture, de l’eau ainsi que des médicaments, et 102 millions de dolllars (92 millions d’euros) pour aider au déminage dans des zones de combat, détaille The New Voice of Ukraine. Le Royaume-Uni versera, lui, 782 millions de dollars (710 millions d’euros) pour l’achat d’équipements militaires.
Risque d’escalade ?
Cette aide “arrive à un moment crucial”, note NPR, signalant que l’Ukraine perd du terrain dans l’Est. The Times cite de son côté des officiers européens et américains alertant sur le “pire” hiver à venir depuis le début du conflit alors que la Russie tente de détruire les infrastructures énergétiques des Ukrainiens pour “qu’ils gèlent dans leurs maisons”.
Mais ce que Volodymyr Zelensky et son armée attendaient, c’était le droit d’utiliser pleinement les missiles longue distance qu’ils ont reçus, les ATACMS américains, avec une portée d’environ 300 kilomètres, et les Storm Shadow britanniques, pour frapper l’intérieur de la Russie. Là d’où partent de nombreuses attaques ennemies.