L'Europe veut mettre des bâtons dans les roues des voitures électriques chinoises

Pressée par la France, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé l'ouverture d'une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques. Ce geste a été salué par les constructeurs européens qui dénoncent une concurrence déloyale.

"Les marchés mondiaux sont aujourd'hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives", a affirmé Ursula von der Leyen dans un discours au Parlement européen à Strasbourg. Cette déclaration intervient dans un contexte où la Chine a pris une longueur d'avance sur l'Europe dans le domaine de la voiture électrique.

Les voitures électriques chinoises bientôt plus chères en Europe ?

Si, au terme de son enquête, la Commission constate des infractions aux règles commerciales, elle pourrait infliger des droits de douane punitifs aux véhicules chinois, au risque de déclencher une guerre commerciale avec Pékin. "L'Europe est ouverte à la concurrence. Pas à un nivellement par le bas", a lancé la responsable allemande, recueillant des applaudissements nourris.

Immédiatement après l'annonce, un haut responsable chinois a protesté, qualifiant l'action d' "un pur protectionnisme" dans un message sur X (anciennement Twitter). Il a également souligné que de nombreux pays membres de l'UE subventionnaient leurs industries de véhicules électriques.

https://twitter.com/WangLutongMFA/status/1701930120460882343

Cette enquête a été bien accueillie par la France, qui ces derniers mois, a plaidé en faveur d'une Europe plus ferme face aux pratiques qu'elle considère comme protectionnistes de la part de Pékin. L'Allemagne, qui est traditionnellement plus...Lire la suite sur Autoplus