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L'Europe termine la semaine en hausse sous une pluie d'indicateurs

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, la séance ayant été animé par de nombreux indicateurs chinois, européens et américains et la hausse des valeurs automobiles et du luxe.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,47% à 5.265,19 points. Le Footsie britannique a gagné 0,45% et le Dax allemand a pris 0,75%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,42%, le FTSEurofirst 300 de 0,36% et le Stoxx 600 de 0,39%.

Sur la semaine, le Stoxx a pris 0,77% et le CAC 0,95%.

Les Bourses européennes ont bénéficié depuis l'ouverture d'un indicateur chinois favorable: l'activité manufacturière y a connu en février une contraction moins importante que celle anticipée par les économistes interrogés par Reuters.

La statistique "contredit quelque peu l'indice PMI manufacturier officiel publié hier par le gouvernement et qui était ressorti à son plus bas niveau depuis trois ans", commente John Plassard chez Mirabaud Securities, qui ajoute que cette statistique soutient le secteur automobile en Europe et surtout les équipementiers.

La publication des ventes au détail en Allemagne, qui ont enregistré en janvier leur plus forte hausse d'un mois sur l'autre depuis octobre 2016, a alimenté l'appétit pour les actifs risqués en dépit de la confirmation d'une contraction de l'activité industrielle en zone euro.

Coté indicateur américain, les pressions inflationnistes sont restées contenus, comme prévu, avec un indice des prix des dépenses personnelles (PCE) hors énergie et alimentation en hausse de 0,2% en décembre. Sur un an, l'indice dit "core PCE" a augmenté de 1,9%.

Le revenu des consommateurs a baissé en janvier pour la première fois en plus de trois ans, ce qui pourrait conforter la Réserve fédérale dans son approche prudente dans sa politique de hausse de taux.

VALEURS EN EUROPE

Le secteur automobile a signé la plus forte progression en Europe avec un gain de 2,06%. A Paris, PSA, Valeo, Plastic Omnium et Faurecia ont gagné entre 2,01% et 5,1%. A la Bourse Francfort, Continental et Volkswagen ont pris respectivement 1,49% et 2,17%.

Des résultats d'entreprises bien accueillis ont également soutenus les indices européens, en particulier ceux de WPP (+4,89%), qui a rassuré le marché avec des résultats et des prévisions moins faibles que prévu, et de Moncler, en tête du Stoxx (+11,06%), qui a vu son chiffre d'affaires progresser de 19% l'an dernier.

Les annonces du fabricant italien de vêtements d'extérieur haut de gamme ont dopé l'ensemble du secteur du luxe: à Paris, Kering a pris de 3,21% et LVMH 1,52%.

A WALL STREET

Wall Street évoluait dans le vert à la clôture des Bourses européenne : le Dow Jones gagnait 0,1%, tandis que le S&P-500 avançait de 0,2% et le Nasdaq Composite de 0,32%.

En Bourse, GAP s'envolait de 19,09% après avoir annoncé la scission de sa marque Old Navy qui deviendra une société côtée, Foot Locker gagnait 6,2% après des ventes trimestrielles à magasins comparables supérieures aux attentes.

Dans son sillage, Nike s'octroyait 1,1%, parmi les plus fortes hausses du Dow Jones.

En baisse, Tesla chute de 7,86% après avoir prévenu qu'il accuserait une perte au premier trimestre.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans évolue près d'un plus haut d'un mois à 2,737%, toujours à la faveur de l'annonce jeudi d'un ralentissement moins net qu'attendu du PIB américain au quatrième trimestre.

En Europe, le rendement de l'obligation allemande à 10 ans a dépassé le taux de 0,2% pour la première fois en près d'un mois et s'apprête à afficher sa plus forte hausse hebdomadaire en plus d'un an, reflétant l'apaisement des inquiétudes concernant les perspectives de croissance mondiale et les risques politiques. Des indicateurs montrant que l'inflation sous-jacente dans la zone euro reste modérée a néanmoins empêché un courant encore plus fort de ventes sur le marché obligataire.

CHANGES

Le dollar monte de 0,2% face à un panier de devises internationales et grimpe à un plus haut de 10 semaines face au yen.

"Sur quoi le dollar rebondit-il? Est-ce le sentiment de marché ou la hausse des rendements américains? La réponse est qu'il ne s'agit que des rendements", a déclaré Simon Derrick, analyste changes chez BNY Mellon.

Le billet a momentanément réduit ses gains après la publication de la croissance de l'activité manufacturière aux Etats-Unis, qui a ralenti plus nettement que prévu en février, à son plus bas niveau depuis novembre 2016.

La monnaie unique européenne évolue au-dessus de 1,137.

La libre sterling perd environ 0,3% face au dollar et à l'euro réagissant à la baisse des effectifs dans les entreprises industrielles britanniques en février, selon l'enquête mensuelle d'ISH Markit auprès des directeurs d'achats.

PÉTROLE

Les cours du brut se sont retournés à la baisse, pénalisés par le ralentissement plus prononcé que prévu de l'indice ISM manufacturier américain qui alimente les inquiétudes sur la demande mondiale.

Le baril de Brent de la mer du Nord recule à 65 dollars et celui du brut léger américain (WTI) tombe à 56 dollars.

(Édité par Juliette Rouillon)