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L'Europe retrouve de l'appétit et finit dans le vert

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé mardi dans le vert, la déception liée à l'échec de Donald Trump au Congrès vendredi sur l'Obamacare cédant la place à un appétit retrouvé pour le risque.

À Paris, l'indice CAC 40 a gagné 28,77 points (0,57%) à 5.046,20 points.

À Francfort, le Dax a pris 1,28%, emmené par Commerzbank (+3,31%) et Deutsche Bank (+2,9%), tandis qu'à Londres, le FTSE avançait de 0,68%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro a progressé de 0,81%, le FTSEurofirst 300 de 0,61% et le Stoxx 600 0,6%.

"Les marchés d'actifs à risque ont rebondi après la baisse d'hier (lundi) à l'ouverture, ce qui valide notre point de vue selon lequel le repli du marché représentait une pause sur le risque et non pas un tournant vers les valorisations moins risquées", écrivent dans une note les analystes de Morgan Stanley.

En Europe, l'indice de la volatilité a reculé de près de 3% et presque tous les grands secteurs de la cote ont fini en hausse, avec en tête les ressources de base (+1,73%), l'automobile (+1,64%) et les banques (+1,33%).

A Paris, Crédit agricole a fini en tête du CAC avec une hausse de 3,8%. La plus forte baisse de l'indice parisien est pour Danone (-1,39%), qui finalise le rachat du spécialiste américain de l'alimentation bio WhiteWave.

Parmi les autres variations notables, l'équipementier pétrolier italien Tenaris a pris 7,69%, la meilleure performance du Stoxx 600, après des propos de son actionnaire de contrôle, Paolo Rocca, encourageants sur les perspectives du groupe sur le marché américain.

Si le climat s'apaise sur les places financières, les Etats-Unis n'en restent pas moins le principal sujet de préoccupation des investisseurs. L'incapacité de Donald Trump à faire voter par le Congrès son projet de réforme de l'assurance santé Obamacare a secoué les marchés lundi mais ne remet toutefois en cause ni la volonté du président américain de réformer la fiscalité, ni l'amélioration globale de la conjoncture.

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street, qui ont peu réagi à la publication d'un indice de confiance du consommateur américain au plus haut depuis décembre 2000, évoluent en hausse après avoir ouvert sans tendance claire.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, tombé lundi à son plus bas niveau depuis un mois, est remonté à 2,38%.

En Europe, le rendement du Bund allemand est en léger repli et son écart de rendement avec l'OAT français de même échéance s'est resserré, touchant un creux de deux mois.

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence après le plus bas de quatre mois et demi inscrit lundi. L'euro s'échange autour de 1,0860 dollar.

La livre sterling est pratiquement stable à la veille du lancement formel par le gouvernement britannique du processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, une étape très formelle mais qui souligne les incertitudes liées au Brexit.

La Première ministre Theresa May doit invoquer officiellement l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui prévoit l'ouverture d'une période de négociations de deux ans, dans une lettre qu'elle devrait transmettre mercredi aux institutions de l'Union.

Le pétrole bénéficie de la faiblesse du dollar et rebondit franchement. Le Brent, en hausse de 1,79%, repasse la barre des 51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) (+1,78%) celle des 48 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Véronique Tison)