L'Europe ne compte pas céder à la demande de certains constructeurs sur le report des normes d'émissions de CO2

Le mince espoir de reporter les normes CAFE de 2025 à 2027 fut pour le moins bref. En effet, la Commission européenne a fermement rejeté les demandes des constructeurs automobiles visant à reporter les objectifs de réduction des émissions de CO2, soulignant que "le secteur a eu amplement le temps de se préparer", comme l'a d'ailleurs rappelé Carlos Tavares, le patron de Stellantis, récemment.

Malgré un ralentissement des ventes de voitures électriques par rapport aux prévisions, Bruxelles reste inflexible : les constructeurs automobiles doivent réduire les émissions moyennes de leurs véhicules de 15 % d’ici l’an prochain, par rapport aux niveaux de 2021.

Le ralentissement des ventes d'électriques fait peur aux constructeurs

Certains acteurs du secteur, comme Renault, plaident pour un délai supplémentaire de deux ans, affirmant que le rythme de l’adoption des véhicules électriques reste insuffisant pour atteindre cet objectif sans encourir des amendes massives, estimées à près de 16 milliards d’euros pour l'ensemble du secteur.
Dans un document non signé, l'ACEA (l'Association des constructeurs européens d'automobiles), présidée par Luca de Meo, le patron du groupe Renault, affirme que pour atteindre l’objectif de réduction de 95 grammes de CO2 par kilomètre, la part de marché des VE devrait atteindre 20 à 22 %. Or, actuellement, cette part stagne en dessous de 15 %, d’où la demande d’un report pour éviter des sanctions financières.
Toutefois, Tim McPhie, porte-parole de la Commission pour l’action climatique, a rappelé qu'aucune modification n'a été apportée aux objectifs de 2025, lesquels ont été établis dès 2019. Il a souligné que...Lire la suite sur Autoplus