L'Europe finit en hausse, toujours portée par l'Ifo et les banques

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, bénéficiant de la bonne forme des valeurs financières, du rebond des matières première, tandis que les indicateurs du climat des affaires ont été favorables dans une séance également marquée par les résultats de sociétés.

À Paris, le CAC 40 a terminé en progression de 0,65% (33,38 points) à 5.161,08 points. Le Footsie britannique a gagné 0,77% et le Dax allemand 0,45%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,59%, le FTSEurofirst 300 de 0,61% et le Stoxx 600 de 0,41%.

Sur le plan sectoriel, les matières premières se sont adjugées la plus forte hausse en Europe avec un gain de 2,61%, porté par le rebond des prix des ressources de base et la faiblesse de dollar.

Les plus fortes hausse du Stoxx sont pour les groupes miniers Antofagasta (7,458%), Anglo American (6,066%) ou encore Glencore (5,757%). A Paris, la plus forte hausse du CAC est pour ArcelorMittal, qui gagne 3,26%.

Les banques et les assurances ont gagné respectivement 1,63% et 1,19%.

Crédit Agricole a pris 2,34%, Société générale 2,6%, Axa 1,46% et BNP Paribas 1,46% aussi.

Dassault Systèmes a gagné 3,63%, plus forte hausse du SBF 120. Le groupe a bénéficié au deuxième trimestre du dynamisme des ventes de nouvelles licences en Amérique et annoncé avoir signé avec Boeing un nouvel accord à long terme étendant l'utilisation ses produits au sein du géant américain.

Essilor (+1,62%) a profité du bénéfice d'exploitation légèrement supérieur aux attentes de Luxottica (+1,54%) avec lequel un projet de fusion a été annoncé en janvier.

Aux fusions et acquisitions, le chausseur de luxe Jimmy Choo a bondi de 17,05% après l'annonce de son rachat par le groupe américain de mode Michael Kors pour 896 millions de livres (un milliard d'euros).

Au registre des baisses du jour, TechnipFMC a réduit ses pertes, cédant 1,83% après touché un creux de cinq mois en séance.

Edenred a reculé de 3,72% en dépit de résultats semestriels en forte hausse. Le titre a gagné près de 20% depuis le début de l'année.

A la Bourse de Londres, Domino's Pizza a abandonné 5,55% à la suite d'une croissance des ventes au premier semestre inférieures à celle de l'an passé.

Le climat des affaires continue de progresser en France, évoluant à ses niveaux les plus élevés depuis six ans, voire d'avant-crise dans certains secteurs, ce qui conforte l'accélération de la croissance attendue cette année.

En Allemagne, l'indice Ifo du climat des affaires s'est une nouvelle fois amélioré au mois de juillet, battant son record pour le troisième mois d'affilée alors que l'appréciation récente de l'euro faisait craindre un changement d'humeur.

Les rendements des dettes allemande et française à 10 ans gagnent chacun plus de six points de base.

La Grèce a annoncé "la réussite totale" de son retour sur le marché obligataire après trois ans d'absence en émettant une nouvelle ligne à cinq ans avec un rendement à 4,625% à l'émission. A l'heure de la clôture, le rendement de l'emprunt à cinq ans recule à 3,449%, signe que les investisseurs sont prêts à refaire confiance à l'Etat grec

Aux changes, l'euro grappille 0,13% face au dollar, qui est stable face à un panier de devise de référence alors que la Réserve fédérale (Fed) entame deux jours de réunion de politique monétaire. Les investisseurs seront attentifs à d'éventuelles indications sur le calendrier de la réduction du bilan de l'institution.

Le prix du cuivre cote à un plus haut depuis mai 2015, soutenu par la forte demande de la Chine, premier consommateur mondial, et un marché en manque d'approvisionnement. Le cuivre gagne 3,22% à 6.221 dollar la tonne.

Le marché pétrolier rebondit, toujours porté par l'engagement de l'Arabie Saoudite à réduire ses exportations le mois prochain. Le cours du brut léger américain prend 3,06%, franchissant pour la première fois en sept semaines la barre des 47,70 dollars. Le Brent gagne 2,88%, frôlant les 50 dollars.

A Wall Street, les trois indices actions sont en hausse.

(Laetitia Volga, édité par Wilfrid Exbrayat)