Dans une lettre, un nouveau "syndicat" des clubs lance une attaque contre l’ECA

Ce mercredi matin, l’UEC a lancé une nouvelle attaque en envoyant une lettre à 400 clubs européens et à l’UEFA. Le sujet unique de ce document : l’ECA, dirigée par Nasser Al-Khelaifi. Au cours de ces 13 pages, l’UEC pointe du doigt une "structure élitiste" formée par l’Association des Clubs Européens (ECA). "Il ne devrait pas appartenir aux clubs d’élite de décider du degré d’influence qu’ils souhaitent accorder aux autres. Tous les clubs ont les mêmes droits de vote, les mêmes places au conseil d’administration et la même influence sur les règles qui les régissent, quelle que soit leur richesse. Les clubs de petite et moyenne taille (quelle que soit leur définition) sont l’élément vital du football européen, le cœur même de la pyramide du football qui le nourrit et le soutient, et sans lequel il n’y aurait pas de sommet", explique la lettre de l’UEC qui décrit clairement l'ECA comme un cercle fermé.

En clair, ce nouveau "syndicat" souhaite s’installer comme un représentant permanent des clubs de "petite et moyenne tailles". "Ils sont confrontés à des opportunités et à des défis d’une nature différente de celle des clubs financièrement plus solides", explique l’UEC. Qui met donc en avant un manque de représentation de ces équipes au sein de l’ECA. "En l’absence de représentation et de soutien, certains clubs risquent de disparaître, et avec eux le bien qu’ils font aux communautés, poursuit la lettre. Dans le football européen, il est important que les clubs de toutes tailles aient une voix influente et une représentation équitable afin que leurs besoins et préoccupations très spécifiques puissent être pris en compte".

Aucun club français membre de l'UEC

Les clubs sont, pour le moment, très discrets quand ils souhaitent rejoindre l’UEC. L’UEFA ne reconnait pas officiellement ce nouveau "syndicat", ce qui peut expliquer la crainte des clubs de l’annoncer publiquement. Depuis sa création, à la fin du mois d’avril à Bruxelles, le syndicat revendique désormais 121 membres. "Tous les membres de l’UEC sont égaux : ils ont le même droit de vote, le même droit de se présenter au conseil d’administration, et leurs commentaires et leur participation active sont accueillis favorablement et pris au sérieux par l’organisation", explique ce nouveau "syndicat".

"Les clubs ne devraient jamais accepter ces miettes en échange d’un traitement égal et d’une représentation réelle de leurs intérêts, car c’est le seul moyen d’apporter des changements, d’assurer la durabilité et de créer un écosystème plus équilibré. Sans capacité à représenter leurs intérêts au sein de la gouvernance, ils n’ont pas la possibilité de progresser sur le plan sportif et financier", poursuit le document de 13 pages illustré avec des graphiques. Pour le moment, toujours aucun club français n’a souhaité rejoindre cette organisation.

L’ECA avait déjà répliqué début septembre

Pour l’UEC, le "dialogue social" du football n’est réservé qu’à une petite partie des clubs, les plus importants au niveau européen. L’ECA n’a pas du tout cette vision. Face à l’arrivée de ce nouveau "syndicat", l’interlocuteur historique et unique de l’UEFA a décidé d’élargir son socle des clubs membres. Depuis sa création en 2008, l’Association des Clubs Européens possède un pouvoir important.

Lors de son Assemblée Générale à Berlin au début du mois de septembre, l’ECA a aussi fait un pas vers les "petits et moyens" clubs. Par exemple, comme expliqué par RMC Sport, la répartition des revenus auprès des clubs européens sera davantage basée sur les performances sportives dans les compétitions européennes. Les petits clubs vont aussi gagner un peu plus d'argent par rapport aux cycles précédents dès la saison prochaine. Ça ne changera pas la face du football, ni la hiérarchie, mais ça permet à l’organisation dirigée par le patron du PSG de "rassembler et de concerner" beaucoup plus de clubs.

Article original publié sur RMC Sport