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Lettre de Macron aux chefs de partis: Faure dénonce une "opération de camouflage d'une impuissance"

Ludovic MARIN / AFP

C'est peu dire qu'Olivier Faure n'est pas convaincu par la lettre adressée ce jeudi par Emmanuel Macron aux chefs de partis, une semaine après les "Rencontres de Saint-Denis".

"C'est l'opération d'un camouflage d'une impuissance [...] et en même temps d'une absence réelle de volonté de dialogue", a dénoncé le premier secrétaire du Parti socialiste sur France 2 ce vendredi.

Le courrier présidentiel, sous forme de compte-rendu des douze heures d'échanges qui se sont déroulés mercredi dernier, dresse également certaines perspectives. Parmi elles, la tenue d'une prochaine réunion avec un format similaire à l'automne - si les différents patrons des formations politiques acceptent de revenir - mais aussi l'organisation d'une conférence sociale ou une "proposition" à venir sur les référendums.

"Diversion en permanence"

Olivier Faure ne s'est pas exprimé au sujet de son éventuelle participation à ce second rendez-vous, ni sur les quelques mesures mises en avant par Emmanuel Macron. En revanche, le député de Seine-et-Marne a déploré le contenu des discussions de mercredi dernier.

"Nous sommes venus avec des propositions. On en a parlé [mais] le problème, c'est que les seuls sujets que retient le chef de l'État sont secondaires", a regretté Olivier Faure, avant de poursuivre: "Le sujet qui aurait dû être posé, c'est [celui] de l'inflation." Or, celui-ci "n'est même pas traité", a estimé le socialiste, tout en dressant un constat similaire concernant l'écologie.

Et Olivier Faure de conclure par un tacle: "C’est absolument sidérant de voir à quel point nous avons un chef de l’État qui cherche à faire diversion en permanence."

"Forme de solitude permanente"

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, a également critiqué le contenu de l'initiative politique d'Emmanuel Macron ce vendredi sur France Info. "Moi je voulais parler d’environnement et de pouvoir d’achat, et ça a été extrêmement difficile", a expliqué l'élue, confiant avoir ressentie une "forme de solitude permanente" lors de cette réunion de travail.

Ira-t-elle à la prochaine? Tout dépendra des sujets à l'ordre du jour, semble-t-il. "A chaque fois qu'on pourra aller discuter des préoccupations des Français, on sera là", a indiqué l'écologiste.

Article original publié sur BFMTV.com