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«L'Etat nord-coréen emploie des centaines de hackers»

«Pour certains experts, la technologie nord-coréenne est parmi les meilleures au monde.»

Le chercheur Benoît Hardy-Chartrand réagit aux informations selon lesquelles Pyongyang aurait délesté la banque centrale du Bangladesh de 81 millions de dollars.

Un casse monumental dans les caisses d’un Etat, piloté par un gouvernement étranger ? Ce scénario inédit semble s’être déroulé en février, lorsque 81 millions de dollars (75 millions d’euros) ont disparu d’un compte de la banque centrale du Bangladesh géré à New York par la Réserve fédérale américaine (Fed). Selon le Wall Street Journal, ce hold-up dans un système informatique réputé inviolable a été commis par la Corée du Nord, et l’argent viré sur un compte aux Philippines avant d’être blanchi dans des casinos. Les hackers avaient inondé la Fed de ­demandes de virements pour une somme totale de 951 millions de dollars, via le système international de transfert bancaire Swift. Toutes les transactions ont été bloquées, sauf 20 millions récupérés au Sri Lanka, qui s’ajoutent donc aux 81 millions venant du compte bangladais. Benoît Hardy-Chartrand, chercheur au Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (Cigi), un groupe de réflexion canadien, réagit aux révélations des enquêteurs américains.

Est-il plausible que le gouvernement de Pyongyang ait commandité ce piratage ?

C’est une somme énorme, mais c’est plausible. Les capacités nord-coréennes en termes de cyberattaque sont très sous-estimées par la communauté internationale. L’Etat nord-coréen emploie des centaines de hackers, choisis parmi les plus brillants étudiants du pays, et dont le rôle est de mener des attaques informatiques contre des cibles étrangères. Depuis plusieurs années, son agence spécialisée dans la piraterie a enregistré beaucoup de succès, notamment contre une grande banque et des agences gouvernementales en Corée du Sud. On se souvient aussi du piratage de Sony Pictures Entertainment fin 2014 pour protester contre la diffusion d’une comédie sur Kim Jong-un. Pour certains experts, la technologie nord-coréenne est parmi (...)

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