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L'Etat-major irakien prévoit pour mai la fin de la bataille de Mossoul

A Mossoul. Les djihadistes de l'Etat islamique seront délogés en mai de Mossoul, leur bastion dans le nord de l'Irak, a estimé dimanche le commandement irakien, malgré la résistance des combattants retranchés dans la Vieille ville. /Photo prise le 30 avril 2017/REUTERS/Muhammad Hamed

BAGDAD (Reuters) - Les djihadistes de l'Etat islamique seront délogés en mai de Mossoul, leur bastion dans le nord de l'Irak, a estimé dimanche le commandement irakien, malgré la résistance des combattants retranchés dans la Vieille ville. La bataille devrait s'achever "dans trois semaines maximum", a déclaré le chef de l'Etat-major irakien, le général Othman al-Ghanmi, cité dimanche par le quotidien public al Sabah. Les combattants de l'EI ont perdu la majeure partie de la grande ville du nord depuis le début de l'offensive des forces irakiennes, en octobre, et sont désormais encerclés dans le nord-ouest de Mossoul, une zone qui englobe son centre historique densément peuplé. La coalition internationale sous commandement américain fournit un soutien aérien et au sol à l'offensive de Mossoul, tombée au mains des djihadistes en juin 2014. Selon les Nations unies, près d'un demi-million de personnes seraient toujours dans la ville, dont 400.000 dans la Vieille ville, où elles sont en grande partie privées de nourriture, d'accès à l'eau et aux médicaments. Un groupe de 36 survivants de la communauté Yazidi a été secouru après trois années d'esclavage aux mains de l'EI, ont annoncé dimanche les Nations Unies, qui estiment que jusqu'à 1.500 Yazidies resteraient captives. Depuis vendredi, les femmes et jeunes filles du groupe ont été relogées et soignées à Duhok, une ville kurde au nord de Mossoul, a précisé la coordinatrice de l'Onu pour les opérations humanitaires en Irak, Lise Grande. La minorité des Yazidis, dont les croyances s'inspirent de plusieurs anciens cultes du Moyen-Orient, concentrent les persécutions des djihadistes sunnites de l'EI. Les forces irakiennes estiment que 200 à 300 membres de l'EI, principalement des combattants étrangers, restent toujours dans Mossoul, contre près de 6.000 en octobre. Retranchés parmi les civils, ils restent cependant capables de mener des attaques suicide meurtrières contre les plus de 100.000 combattants, soldats et groupes paramilitaires, mobilisés à Mossoul. Un commandant de brigade de la police fédérale, ainsi que 18 policiers, ont été tués dans des attaques sur deux positions en bordure de la Vieille ville vendredi, a-t-on appris de sources militaires. Les positions ont été reprises samedi, mais un responsable militaire a été limogé en raison de son échec à repousser ces assauts, a-t-on appris en outre. Un soldat américain, tué samedi par un engin explosif artisanal lors d'une patrouille en bordure de Mossoul, a été identifié dimanche par l'armée américaine dans un communiqué. (Ahmed Rasheed, avec Lindsay Dunsmuir à Washington; Julie Carriat pour le service français)