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L'espoir de retrouver des survivants s'amenuise au Mexique

Les secouristes continuaient leurs recherches, dimanche, pour tenter d'extraire des décombres d'éventuels survivants, cinq jours après le séisme subi par le Mexique. Mais l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise. /Photo prise le 24 septembre 2017/REUTERS/Daniel Becerril

par Noe Torres et Alexandra Alper MEXIQUE (Reuters) - Les secouristes continuaient leurs recherches, dimanche, à la lumière des projecteurs pour tenter d'extraire des décombres d'éventuels survivants, cinq jours après le séisme le plus meurtrier subi par le Mexique depuis 32 ans. Mais l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise et le président Enrique Peña Nieto a invité ses concitoyens à tourner leur attention vers la reconstruction. Dans le quartier de Roma de Mexico, pompiers et militaires poursuivent les recherches dans les ruines d'un immeuble de bureaux et dans celles d'un immeuble d'habitation de cinq étages. Le séisme de magnitude 7,1 a ravagé la capitale mexicaine et plusieurs Etats du pays d'Amérique centrale, faisant plus de 300 morts et endommageant gravement quelque 30.000 logements pour un coût estimé entre 4 et 8 milliards de dollars (entre 3,3 et 6,6 milliards d'euros). Dans le quartier de Linda Vista, habité par la classe moyenne, les recherches ont cessé tandis qu'elles ont été brièvement suspendues à Tlalpan, une autre zone résidentielle, après le tremblement de terre de magnitude 6,2 qui a secoué samedi le Mexique. "A Tlalpan, les chances existent de retrouver des survivants. C'est URGENT", indique un message largement relayé sur les réseaux sociaux. Après le choc et la stupeur qui se sont emparés des Mexicains, c'est désormais la réaction du gouvernement mexicain qui commence à faire l'objet des attentions alors que se profile en 2018 un nouveau scrutin présidentiel. Le tremblement de terre a fait des milliers de sans-abris qui sont nombreux à déplorer une réponse gouvernementale qu'ils jugent insuffisante quand ils la comparent aux efforts déployés par la population, que ce soit en proposant son aide pour fouiller les décombres ou en proposant une aide alimentaire aux sinistrés. Lorsqu'il a subi le tremblement de terre de mardi, le Mexique se remettait à peine d'une précédente secousse qui avait fait au moins 98 morts. Tentant de devancer les critiques, le président Enrique Peña s'est efforcé de souligner les efforts déployés par le gouvernement pour retrouver des survivants à Jiquipilas, dans l'Etat méridional du Chiapas. "Soyez certains que le gouvernement fédéral est là, l'Etat et les exécutifs locaux vous soutiennent, main dans la main, pour reconstruire." Beaucoup de Mexicains redoutent toutefois que la classe politique se saisisse du séisme et de ses effets comme d'un argument électoral avant le scrutin de l'an prochain, souvent présenté comme un référendum pour ou contre le Parti révolutionnaire institutionnel, revenu au pouvoir en 2012. (Avec Michael O'Boyle, Sharay Angulo et Anthony Esposito, Nicolas Delame pour le service français)