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L'Espagne reproche à l'Italie son refus d'accueillir les migrants de l'"Open Arms"

Alors que le sort des migrants du navire «Open Arms» n'est toujours pas réglé, plusieurs membres du gouvernement espagnol ont pointé la responsabilité de l'Italie.

«Honte pour l'humanité» : la ministre espagnole de la Défense a conspué le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, accusé de vouloir tirer profit politiquement des 107 migrants de l'«Open Arms», à qui Madrid a proposé de débarquer aux Baléares.

Cette offre a néanmoins été jugée «incompréhensible» par l'ONG espagnole Proactiva Open Arms, qui a mis en avant les risques à parcourir le millier de kilomètres séparant l'île italienne de Lampedusa, près de laquelle stationne le bateau, et l'archipel espagnol des Baléares, «dans des conditions climatiques hostiles».

A bord pour certains depuis 18 jours, ces migrants risquent de battre le record des 32 personnes restées bloquées 19 jours à bord du «SeaWatch3» avant leur débarquement à Malte le 9 janvier dernier.

«Ce que fait Salvini par rapport à l'"Open Arms" est une honte pour l'humanité», a dénoncé la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles devant la presse, en pointant du doigt des «fins exclusivement électoralistes».

Face au refus «inconcevable» de Rome d'accueillir ces migrants, Madrid avait fini par proposer dimanche au navire de débarquer à Algésiras, dans l'extrême sud de l'Espagne, ce que l'ONG a jugé «absolument irréalisable». Le gouvernement espagnol a alors proposé les Baléares, plus proches mais toujours distantes d'un millier de kilomètres de Lampedusa.

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Mais Open Arms a jugé lundi cette «décision totalement incompréhensible». «Alors que notre bateau est à 800 mètres des côtes de Lampedusa, les Etats européens demandent à une petite ONG comme la nôtre de faire face (...) à trois jours de navigation dans des conditions climatiques hostiles», a ajouté l'organisation espagnole dans un(...)


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