L'ESA repart à la chasse aux comètes avec la sonde Comet Interceptor
S’il y a bien une spécialité dont les ingénieurs européens peuvent être fiers, c’est l’exploration des comètes. Tout le monde se souvient de la légendaire mission Rosetta autour de la comète Tchouri en 2014 et il y a eu également Giotto qui a survolé la célèbre comète de Halley en 1986 et la comète Grigg-Skellerup en 1992.
Forte de cette expérience, l’Agence spatiale européenne (ESA) va construire la mission Comet Interceptor, une sonde qui partira étudier une comète ou un objet interstellaire du genre de 'Oumuamua. La sonde décollera en 2029 comme passager secondaire du futur télescope spatial européen Ariel. Une fusée Ariane 6 les enverra tous deux au point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil. C’est là qu’elle attendra sa cible, inconnue à ce jour, et pour cause : il faut encore la trouver.
Une sonde qui… attend sa destination
La cible de Comet Interceptor est un type d’objet très rare, venant des confins de notre Système solaire, dans le Nuage de Oort. Il pourrait même venir d’au-delà, c’est-à-dire du milieu interstellaire. L’idéal est que cet objet pénètre notre Système solaire pour la première fois de sa vie. Ces objets sont aujourd’hui imprévisibles quand il s’agit de connaître leur date d’arrivée et peuvent débarquer par surprise comme l’a fait 'Oumuamua. De puissants observatoires, comme le Vera-Rubin, serviront à détecter la cible suffisamment tôt pour que Comet Interceptor quitte sa position et vienne croiser sa route.
Comet Interceptor sera équipée d’une dizaine d’instruments pour étudier la surface, ainsi que deux sous-satellites, dont un qui sera fourni par l’agence spatiale japonaise (Jaxa). Pesant moins d’une tonne, la mission issue du programme Cosmic Vision de l’ESA est dite « rapide » en matière de développement. Comet Interceptor se placera d’abord en orbite autour de la...
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