Les USA ne retireront pas de troupes d'Afghanistan en 2015

La Maison blanche a annoncé mardi à l'issue d'une rencontre entre Barack Obama et son homologue afghan Ashraf Ghani, en visite à Washington, que les Etats-Unis maintiendraient leurs 9.800 soldats en Afghanistan tout au long de cette année. /Photo prise le 24 mars 2015/REUTERS/Jonathan Ernst

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ont décidé de maintenir leurs 9.800 soldats en Afghanistan tout au long de cette année, a annoncé la Maison blanche mardi à l'issue d'une rencontre entre Barack Obama et son homologue afghan Ashraf Ghani, en visite à Washington. "Sur la base de la demande du président Ghani en faveur d'une certaine souplesse dans le calendrier de retrait américain, les Etats-Unis maintiendront leur contingent actuel de 9.800 hommes tout au long de 2015", a indiqué la Maison blanche. En mai dernier, Barack Obama avait annoncé que le contingent américain serait réduit de moitié environ, de 9.800 à 5.500 hommes, et qu'il n'opérerait plus qu'à partir de ses bases de Bagram et Kaboul d'ici la fin 2015. "Le rythme du retrait des troupes américaines pour 2016 sera fixé ultérieurement cette année (...)", lit-on dans le communiqué de la Maison blanche. Le président américain a estimé lors d'une conférence de presse conjointe avec Ashraf Ghani que cela "valait le coup" de maintenir pour quelques mois les effectifs actuels, ajoutant qu'il était important de garder en mémoire que l'objectif de la fin du retrait américain d'Afghanistan était 2017, échéance qui n'avait pas changé. La pause observée dans le retrait américain en 2015 permettra d'accélérer les réformes en Afghanistan et de faire en sorte que les forces afghanes soient mieux entraînées et équipées, a dit quant à lui Ashraf Ghani, qui a succédé à Hamid Karzaï en septembre dernier. Certains élus du Congrès avaient réclamé eux aussi un ralentissement du retrait des troupes américaines. Le républicain Mac Thornberry, qui dirige la commission des forces armées de la Chambre des représentants, a salué la décision annoncée mardi. "L'Irak a montré à quelles conséquences menait le fait de quitter prématurément un allié peu solide", a-t-il dit. (Roberta Rampton et Jeff Mason; Eric Faye pour le service français)