Les taliban afghans "prêts à dialoguer" en vue d'une solution

Un nuage de fumée sur le site d'une fusillade entre les forces talibanes et afghanes à Kaboul, en Afghanistan. Les taliban se sont dits prêts à dialoguer mercredi pour mettre un terme au conflit en Afghanistan, tout en soulignant que cela ne signifiait pas qu'ils baissaient les armes. /Photo d'archives/REUTERS/Mohammad Ismail/Files

KABOUL (Reuters) - Les taliban se sont dits prêts à dialoguer mercredi pour mettre un terme au conflit en Afghanistan, tout en soulignant que cela ne signifiait pas qu'ils baissaient les armes.

"Nous voulons résoudre le conflit afghan par la voix du dialogue", ont dit les taliban dans un communiqué adressé au peuple américain.

Les insurgés, au pouvoir en Afghanistan de 1996 à 2001, demandent aux Etats-Unis de cesser leur "occupation" et d'accepter qu'ils puissent former un gouvernement, "en conformité avec la volonté du peuple".

Les taliban précisent toutefois que leur volonté de jouer un rôle constructif afin de trouver une issue pacifique au conflit n'est pas un signe de faiblesse.

"Cela ne signifie en aucun cas que nous sommes épuisés ou que notre volonté s'est émoussée", disent-ils dans leur communiqué.

Toutes les précédentes tentatives de négociations ont fini par échouer en raison de la profonde méfiance entre les deux parties.

L'Afghanistan accuse par ailleurs le Pakistan voisin d'aider les "terroristes" en accordant asile et aide aux chefs de l'insurrection, ce que dément Islamabad.

Le communiqué ne mentionne pas les deux attentats revendiqués par les taliban fin janvier, celui de l'hôtel InterContinental qui a fait une trentaine de morts et celui d'une l'ambulance piégée qui a tué plus de 100 personnes à Kaboul.

A la suite de ces attentats, le gouvernement afghan a estimé fin janvier que les taliban avaient franchi une ligne rouge et le président américain Donald Trump a rejeté toute idée de négociation avec les insurgés.

Un haut responsable du mouvement islamiste radical a toutefois déclaré que les Américains continuaient à tout faire pour amener les rebelles à la table des négociations.

(Robert Birsel; Arthur Connan pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)