Les start-up déclarent la guerre aux drones

Ils sont devenus la bête noire des services de sécurité : les drones s'invitent souvent là où on ne les attend pas, comme pendant ce discours du président vénézuélien Nicolas Maduro , début août, à Caracas, où le chef de l'Etat aurait été visé par un engin chargé d'explosifs, selon le gouvernement. Pour déjouer ces attaques d'un nouveau genre, les start-up déploient de nouveaux moyens, comme l'entreprise Drone Defence, basée au Royaume-Uni et qui a conçu un système de brouillage à distance. "Si un agent de sécurité aperçoit un drone et pense que c'est une menace potentielle", explique le PDG de Drone Defence, Richard Gill, "il peut utiliser ce système, et le drone est instantanément déconnecté." En France, c'est un brouilleur qui a neutralisé, début août, un drone aperçu près du fort de Brégançon , la résidence présidentielle dont le survol est interdit en période estivale. La start-up britannique a élaboré un autre dispositif : un dôme invisible, qui rend une zone totalement impénétrable. "Des prisons, des aéroports et des gouvernements sont intéressés par cette technologie anti-drones", poursuit Richard Gill. "Mais le marché qui émerge réellement aujourd'hui, ce sont des personnes très riches qui cherchent à protéger leur vie privée des drones". Les drones s'invitent déjà sur les champs de bataille, utilisés indifféremment par des rebelles syriens et par le groupe Etat Islamique, pour larguer des grenades, notamment. Des opérations artisanales pour l'instant, mais l'intelligence artificielle pourrait aussi à l'avenir rendre plus ardu le contrôle de ces équipements.