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Les soldats français ont tué cinq hommes armés en Centrafrique

Soldat français à Wouango. Des soldats français ont tué cinq hommes armés et en ont blessé deux autres dimanche lors d'une opération dans le centre de la Centrafrique, consécutive à une attaque contre des musulmans, selon le ministère de la Défense. /Photo prise le 9 janvier 2014/REUTERS/Emmanuel Braun

PARIS (Reuters) - Des soldats français ont tué cinq hommes armés et en ont blessé deux autres dimanche lors d'une opération dans le centre de la Centrafrique, consécutive à une attaque contre des musulmans, a fait savoir jeudi le ministère de la Défense. Les soldats déployés dans le cadre de l'opération Sangaris sont intervenus à Grimari, une ville située sur la route vers l'est de la Centrafrique, après qu'une dizaine d'habitations ont été incendiées dimanche en début de matinée. "Les militaires français (...) ont décelé des groupes d'hommes armés, une vingtaine au total, qui les ont pris à partie à plusieurs reprises, de façon coordonnée et à partir de différentes positions", dit le communiqué du ministère. "Ils ont systématiquement riposté à ces attaques et ont permis un retour au calme vers midi", faisant cinq morts et deux blessés parmi les hommes armés, précise-t-il. La République centrafricaine, où la France a lancé l'opération Sangaris en décembre pour y rétablir la sécurité aux côtés des forces armées locales et faciliter la transition politique, est en proie à des violences intercommunautaires. Ces violences ont contraint un million de personnes à fuir leurs habitations. Les Nations unies font état d'opérations de "nettoyage ethnique" menée par des milices chrétiennes. Les musulmans ont dû en grande majorité quitter la capitale, Bangui, depuis que les rebelles de la Séléka, à l'origine d'un coup d'Etat en mars 2013, ont dû céder le pouvoir à un gouvernement civil en janvier. Le Conseil de sécurité de l'Onu a approuvé le déploiement d'une mission de 12.000 casques bleus d'ici septembre, les 6.000 soldats de la paix dépêchés par l'Union africaine et les 2.000 militaires français déployés ayant échoué à rétablir l'ordre dans le pays. (Gregory Blachier, édité par Guy Kerivel)