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Les six membres fondateurs de l'UE la jugent en mauvais état

ROME (Reuters) - L'Union européenne (UE) est confrontée à un "moment critique" et ses membres devraient mettre de côté leurs propres intérêts pour s'attaquer à des problèmes tels que le terrorisme et l'immigration, ont annoncé mardi les six membres fondateurs de l'UE. Une semaine après que l'UE a accepté, dans l'espoir de ne pas voir la Grande-Bretagne quitter l'Union, que certains de ses membres n'aillent pas plus loin dans le partage de souveraineté, l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas se sont engagés à aller vers une "union toujours plus étroite". Les ministres des Affaires étrangères de ces six pays se sont réunis à Rome, la ville où ils avaient signé l'acte de fondation de l'Union européenne en 1957. "Nous sommes préoccupés par l'état du projet européen", précisent-ils dans un communiqué publié à la suite de leur réunion. "En effet, il (le projet) semble confronté à une période très difficile. C'est en ce moment critique que, en tant que membres fondateurs, nous nous sentons particulièrement sollicités". La réunion des six membres fondateurs de l'Union européenne s'est tenue dans un contexte de profondes divisions entre les actuels 28 membres de l'UE sur la manière de faire face aux centaines de milliers de migrants, fuyant des violences en Afrique du Nord et au Moyen Orient, arrivant en Europe. Elle s'est également tenue une semaine après que Donald Tusk, président du Conseil européen, a présenté des mesures destinées à maintenir le Royaume-Uni au sein de l'Union européenne. Tout en soulignant que l'Union "permet différentes voies d'intégration", les signataires du Traité de Rome de 1957 ont déclaré : "Nous restons déterminés à poursuivre le processus visant à créer une union toujours plus étroite entre les peuples d'Europe". (Steve Scherer, Benoit Van Overstraeten pour le service français)