Les services du DoJ contre la fusion Sprint/T-Mobile

WASHINGTON (Reuters) - Les services antitrust du département américain de la Justice (DoJ) sont favorables à un rejet du projet de fusion à 26 milliards de dollars (23 milliards d'euros) entre les deux opérateurs de télécommunications T-Mobile US et Sprint, a-t-on appris mercredi de deux sources proches du dossier.

La décision finale d'autoriser ou non la fusion de deux des quatre opérateurs américains de téléphonie mobile revient maintenant à des responsables politiques du ministère, sous la direction du chef de la division antitrust Makan Delrahim.

Sprint chutait de 6,2% dans les échanges en avant-Bourse.

Le département de la Justice devrait prendre une décision définitive dans environ un mois, précisent les deux sources.

Alors que les services du ministère de la Justice rechignent à autoriser la fusion, Sprint et T-Mobile US ont obtenu lundi le soutien du président de la Federal Communications Commission (FCC) après y avoir apporté une série de modifications, dont la vente de Boost Mobile, filiale de Sprint.

Les observateurs s'attendent depuis longtemps à ce que les équipes de la division antitrust du ministère de la Justice, qui sont permanentes et ne sont donc pas soumises aux changements de gouvernements, soient sceptiques concernant la fusion proposée.

Ils craignent qu'après la fusion, T-Mobile ne soit plus aussi enclin à abaisser les prix et à améliorer ses services pour concurrencer Verizon Communications et AT&T.

(Sheila Dang et Diane Bartz, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)