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Les secours évacuent par hélicoptère les occupants du ferry

Les secours évacuent par hélicoptère les occupants du ferry italien Norman Atlantic, qui dérive dans l'Adriatique avec un incendie à bord. /Image diffusée le 28 décembre 2014/REUTERS/Marina Militare

par Renee Maltezou ATHENES (Reuters) - Les équipes de secours se préparaient dimanche soir à évacuer tout au long de la nuit par hélicoptère les occupants du ferry italien Norman Atlantic, qui dérive dans l'Adriatique avec un incendie à bord. Les autorités ont fait état d'un mort - un ressortissant Grec - et de quatre blessés. Les hélicoptères transfèrent progressivement les passagers à bord d'un navire voisin, car la mer houleuse empêche les opérations de secours directement par bateau. Le ferry, parti de Patras dans l'ouest de la Grèce, devait se rendre dans le port italien d'Ancône. Près de 500 passagers et membres d'équipage se trouvaient à bord du Norman Atlantic quand, à 44 miles nautiques au nord-ouest de Corfou, il a lancé un signal de détresse. Le feu s'est déclaré aux alentours de 04h30 GMT dans le garage inférieur, où se trouvent plus de 200 véhicules. Selon les autorités italiennes, 190 personnes ont pu être évacuées de la zone de danger. Le feu semble être en partie sous contrôle, a annoncé dimanche soir le ministre grec de la Marine marchande, Miltiadis Varvitsiotis, ajoutant que le ferry devrait être remorqué vers la côte italienne, alors qu'un responsable albanais avait annoncé son transport vers le port de Dürres. Le navire sera probablement tracté jusqu'à Brindisi ou Otrante, dans les Pouilles, lorsqu'il aura pu être rattaché au remorqueur, ont assuré des responsables italiens. "Ce sera une nuit très difficile et j'espère que tout se passera bien et que nous sauverons tous les passagers et membres d'équipage", a déclaré Miltiadis Varvitsiotis. DES FRANÇAIS À BORD DU NORMAN ATLANTIC La pluie battante gêne les opérations de secours mais contribue à contenir les flammes à bord du ferry, qui continue cependant de brûler, avait expliqué quelques heures plus tôt le porte-parole des gardes-côtes grecs, Nikos Lagkadianos. "Nous faisons des efforts surhumains dans cette opération qui s'avère extrêmement difficile (...) Les opérations par voie aérienne vont se poursuivre tout au long de la nuit", avait-il ajouté. Chaque transfert par hélicoptère prend un quart d'heure environ. Deux appareils italiens, un grec, et deux avions ainsi que dix navires prennent part à l'opération. Sur le navire, les passagers qui avaient d'abord tenté de fuir à bord d'embarcations de secours se sont réfugiés dans les niveaux les plus élevés. "Nous sommes allés sur le pont, où se trouvaient les canots de sauvetage, mais nous avons commencé à sentir le sol brûler et nous sommes montés au niveau de l'héliport", a raconté Rania Fireou par téléphone à la télévision grecque avant le début des hélitreuillages. "Beaucoup d'enfants et de personnes âgées se trouvent à bord", a-t-elle poursuivi. "Nous nous sommes tous rassemblés et nous essayons de nous réchauffer." Les autorités grecques ont annoncé que 478 passagers et membres d'équipage se trouvaient à bord lorsque l'incendie s'est déclaré. Sur ce total, 268 seraient de nationalité grecque. Des Français - dix ressortissants, selon le quai d'Orsay -, des Allemands, des Italiens, des Autrichiens, des Turcs et des Néerlandais sont également du nombre, dit-on au ministère des Affaires étrangères. Beaucoup seraient des chauffeurs de camions. Ce ferry de 29.900 tonnes est exploité par la compagnie grecque ANEK, précisent les garde-côtes. Construit en 2009, il a entamé sa carrière en Italie, selon les registres maritimes. (Avec Gavin Jones à Rome, Angeliki Koutantou, Alkis Konstantinidis, Benet Koleka à Vlorë; Nicolas Delame, Jean-Philippe Lefief, Eric Faye et Agathe Machecourt pour le service français)