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Les satellites de Galileo n'atteignent pas la bonne orbite

PARIS (Reuters) - Les deux premiers satellites opérationnels de Galileo lancés vendredi par la fusée russe Soyouz de la base spatiale de Kourou, en Guyane française, n'ont pas atteint l'orbite prévue, a annoncé Arianespace. Les causes précises de cette anomalie étaient inconnues samedi soir et l'analyse des données du vol se poursuit à Kourou et à Evry (Essonne) "afin de déterminer le périmètre de l'anomalie et son impact sur la mission." Galileo est le futur système européen de navigation par satellite, destiné à concurrencer le GPS américain. Il doit compter à terme une trentaine de satellites. "Le décollage et la première partie de la mission se sont déroulés de façon normale, conduisant à une séparation des satellites selon la séquence prévue, et à la réception du signal", dit Arianespace dans un communiqué. "Ce n'est qu'après la séparation des satellites, et en temps différé, que l'exploitation progressive des informations (...) a révélé que l'orbite atteinte n'était pas conforme à celle attendue", ajoute la société, qui précise que leur état et leur positionnement sont stables et ne présentent aucun risque pour les populations. Arianespace formera lundi une commission d'enquête indépendante pour "définir les causes précises de cette anomalie et en tirer les conséquences et actions correctrices permettant un retour en vol en toute sécurité et dans les meilleurs délais du lanceur Soyouz depuis le Centre spatial guyanais." Conçu pour rendre l'Union européenne indépendante du Global Positioning System (GPS) américain et du Glonass russe, le programme Galileo est estimé à 5,5 milliards d'euros par l'Agence spatiale européenne (ESA) et la phase de déploiement a été maintes fois repoussée. La constellation Galileo doit se déployer progressivement, avec six à huit engins lancés chaque année par les fusées Soyouz et Ariane 5. L'achèvement est prévu d'ici cinq ans, ouvrant ainsi la voie à une commercialisation qui avait initialement été annoncée pour 2010. (Chine Labbé, édité par Jean-Philippe Lefief)