Les Saoudiens veulent la « stabilité » au Yémen

Amnesty International accuse des pays occidentaux, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, de fournir des armes à l'Arabie saoudite et ses alliés qui se rendent coupables de « crimes de guerre potentiels » au Yémen. Le général saoudien Ahmed Assiri a répondu aux questions de notre correspondante à Paris et assure que son pays travaille pour la « stabilité » du Yémen. - « L'accord que nous avons avec nos amis de Washington veut que nous continuions à travailler ensemble à la stabilité de la région, contre les groupes terroristes, contre les extrémistes et contre les pays qui répondent à des idéologies qu'ils tentent d'exporter », assure le général Ahmed Assiri. « Nous devons faire respecter les lois internationales, respecter la souveraineté des nations et travailler entre états. » - « C'est une guerre qui dure depuis trois ans, qui a fait 10 000 morts, trois millions de déplacés, des millions de personnes souffrent de maladies », rappelle notre correspondante Anelise Borges Andrade. « Pourquoi ce conflit continue alors que le prince d'Arabie saoudite a affirmé que l'Iran n'était pas un rival pour votre pays ? » - « C'est la raison pour laquelle nous œuvrons contre les pays dirigés par des milices. Cette situation est la conséquence des exactions des milices. Nous avons besoin que la communauté internationale appréhende le problème et n'accepte pas que des milices, au sein d'un état, n'entraîne d'autres états dans cette situation. » Le conflit yéménite oppose des forces progouvernementales, appuyées notamment par les Saoudiens et les Émiratis, aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran. Amnesty rappelle que tous les belligérants ont violé de manière répétée la loi internationale.