Les sanctions menacent les enfants nord-coréens, dit Pyongyang

La délégation nord-coréenne auprès des Nations unies à Genève a prévenu que les sanctions internationales imposées en riposte aux programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang menaçaient la survie des enfants nord-coréens. /Photo prise le 16 avril 2017/REUTERS/Damir Sagolj

GENEVE (Reuters) - La délégation nord-coréenne auprès des Nations unies à Genève a prévenu que les sanctions internationales imposées en riposte aux programmes nucléaires et balistiques de Pyongyang menaçaient la survie des enfants nord-coréens. "Le blocus et les sanctions permanentes et vicieuses contre la République populaire démocratique de Corée nuisent non seulement aux initiatives menées pour la protection et la défense des droits de l'enfant, mais menacent aussi gravement leur droit à la survie", a déclaré l'ambassadeur nord-coréen Han Tae-song lors d'une réunion du Comité des droits de l'enfance des Nations unies qui s'est tenue tard mercredi soir à Genève. Il a notamment cité les effets des sanctions sur la production d'aliments pour les enfants ou la publication de manuels scolaires. Depuis 2006, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté neuf trains de sanctions contre la Corée du Nord, le dernier en date le 11 septembre en réaction au sixième essai nucléaire du régime mené huit jours plus tôt. La Corée du Sud a donné son feu vert jeudi à l'envoi d'une aide humanitaire de huit millions de dollars (6,7 millions d'euros) à la Corée du Nord. Au cours de cette même session, les experts indépendants du Comité des droits de l'enfance ont interpellé la délégation nord-coréenne sur des allégations faisant état d'enfants condamnés aux travaux forcés, victimes d'abus sexuels ou de trafics. La délégation nord-coréenne n'a pas répondu à la question des abus sexuels, indiquent les "minutes" de cette session diffusées par l'Onu. Sur la question du travail forcé, elle a démenti son existence, ajoutant qu'il était interdit et que le travail aux champs des jeunes Nord-Coréens ne pouvait excéder trois semaines par an. Quant à l'accès à internet, autre grief soulevé par les experts, "la délégation a expliqué qu'un contrôle public de ce média était en place afin d'accorder une préférence à l'accès à des informations positives pour les enfants", peut-on lire dans le compte rendu de la session. (Stephanie Nebehay; Henri-Pierre André pour le service français)