Les recours contre les éoliennes de Courseulles-sur-Mer rejetés

NANTES (Reuters) - La cour administrative d'appel de Nantes a rejeté lundi les recours déposés contre le parc éolien off-shore de Courseulles-sur-Mer (Calvados), qui doit voir le jour en 2021 à une dizaine de kilomètres au large des plages normandes du Débarquement. Les juges nantais, dont les motivations détaillées n'étaient pas encore disponibles, ont également laissé 500 euros à la charge de chacune des huit associations à l'origine de la requête, pour les frais de justice de la société Eoliennes offshore du Calvados (EOC). L'arrêt de la cour est conforme aux conclusions du rapporteur public, qui avait préconisé lui aussi le 15 septembre de débouter les opposants aux éoliennes off-shore. Les éoliennes "risquent de rencontrer des munitions non explosées lors de la Seconde guerre mondiale", avait pourtant soutenu leur avocat à l'audience : "de très nombreuses mines et bombes" tapissent encore les fonds marins. L'avocat des opposants aux éoliennes craignait également que le projet ne mette en péril celui de classement des plages du Débarquement au Patrimoine mondial de l'humanité. "On sait que l'Unesco est extrêmement exigeante sur l'authenticité des lieux", avait plaidé Me Francis Monamy. "Elle a d'ailleurs déjà menacé de supprimer la protection autour du Mont-Saint-Michel si l'envahissement des éoliennes n'était pas stoppé." Le projet est mené par Eoliennes offshore du Calvados (EOC), un consortium d'entreprises piloté par EDF-Energies nouvelles (EDF-EN) qui avait déjà obtenu gain de cause ces derniers mois devant la même cour pour ses projets au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Fécamp (Seine-Maritime). Les soixante-quinze éoliennes - qui seront implantées sur une surface de 50 km2 - doivent produire à terme l'équivalent de la consommation électrique de 630.000 personnes. (Guillaume Frouin, édité par Sophie Louet)