Les radars embarqués confiés à des entreprises privées
C’est une annonce qui va faire parler. A partir de janvier 2017, la gestion des radars embarqués à bord de véhicules sera confiée à des entreprises privées, révèle Le Parisien.
Jusqu’à aujourd’hui, ces véhicules sont conduits par des policiers et des gendarmes en tenue, qui circulent et sont verbalisés sans s’en rendre compte, au moyen de flashs infrarouges indétectables. Mais ces véhicules ne circulent que très peu, notamment en raison de l’affectation des policiers et gendarmes à d’autres missions.
La crainte d’une dérive
En confiant la gestion à des entreprises privées, le gouvernement souhaiterait ainsi faire circuler ces véhicules nuit et jour, et donc multiplier les contrôles alors que le nombre de morts sur la route est en hausse depuis deux ans.
Une décision qui fait craindre une dérive des entreprises qui pourraient ne chercher que le profit. Selon un sondage Harris Interactive pour “40 Millions d’automobilistes”, 83% des Français sont hostiles à cette décision, trois quarts d’entre eux estiment que la mesure “aura pour objectif d’augmenter le montant des contraventions collectées par l’Etat”.
“Seul objectif, le profit”
Le président de l’association “40 Millions d’automobilistes” estime que “les radars ne peuvent pas être gérés par des sociétés privées dont l'objectif est la réalisation de bénéfices et qui flasheront à tout-va. Personne ne sera épargné par ce système impitoyable car ces voitures fonctionneront à longueur de journée avec pour seul objectif le profit sur le dos des conducteurs”, explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
“La rétribution de ces prestataires agréés ne dépendra pas du nombre d'amendes. C'est la voiture et elle seule qui procédera comme aujourd'hui au contrôle automatique de la vitesse, et l'analyse du flash continuera à être effectuée par un officier de police judiciaire", défend le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.
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