Les républicains divisés sur l'abrogation de l'Obamacare

L'abrogation de l'Obamacare que Donald Trump veut obtenir au plus vite ne fait pas l'unanimité parmi les électeurs républicains dont près d'un quart estiment qu'il convient de conserver cette nouvelle couverture maladie universelle. /Photo d'archives/REUTERS/Lucy Nicholson

NEW YORK (Reuters) - L'abrogation de l'Obamacare que Donald Trump veut obtenir au plus vite ne fait pas l'unanimité parmi les électeurs républicains dont près d'un quart estiment qu'il convient de conserver cette nouvelle couverture maladie universelle, montre un sondage Reuters/Ipsos mardi. L'homme d'affaires a fait de la suppression de cette loi emblématique de l'administration Obama un cheval de bataille pendant la campagne présidentielle et a commencé à faire pression sur les élus du Congrès pour qu'ils entament une procédure sans délai. L'Affordable Care Act permet à 20 millions d'Américains, notamment les plus défavorisés, de bénéficier d'une assurance maladie quelles que soient leurs ressources. Selon le sondage, une majorité d'Américains est opposée à cette abrogation qui provoque de profondes divisions dans l'opinion républicaine. Un quart des sondés républicains souhaitent que l'Obamacare soit conservé ou qu'il soit amendé pour régler les problèmes existants. Si 32% sont pour une abrogation immédiate, 44% souhaitent sa disparition une fois qu'aura été mis au point un système substitution. "Il y a une reconnaissance, même chez les partisans des républicains, que les objectifs induits de cette loi étaient valables", explique Jack Hoadley, chargé de recherches à l'Institut des politiques de santé de la Georgetown University. "Ils souhaitent que quelque chose existe. Ils ne veulent pas la voir disparaître", ajoute-t-il. Près de 10% des démocrates disent vouloir conserver le texte tel qu'il fut adopté en 2010 et 70% sont prêts à le maintenir avec quelques ajustements. Ils sont 19% à vouloir sa suppression, dont 13% après l'instauration d'un système de remplacement. (Jilian Mincer; Pierre Sérisier pour le service français)