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Les réformateurs du PS pour une "stabilité politique" avec Macron

Les réformateurs du Parti socialiste, dont le chef de file est l'ancien Premier ministre Manuel Valls, sont convenus mardi de "créer les conditions d'une stabilité politique derrière Emmanuel Macron" en vue des législatives de juin prochain. /Photo prise le 24 avril 2017/REUTERS/Vincent Kessler

PARIS (Reuters) - Les réformateurs du Parti socialiste, dont le chef de file est l'ancien Premier ministre Manuel Valls, sont convenus mardi de "créer les conditions d'une stabilité politique derrière Emmanuel Macron" en vue des législatives de juin prochain. Les membres de l'aile droite du PS se sont réjouis des résultats du premier tour de la présidentielle qui a vu le candidat d'En Marche ! virer en tête avec 24,01% des voix, quand le candidat de leur parti, membre de l'aile gauche du PS, a peiné à dépasser les 6%. Tout au long de la campagne, ce groupe d'une quinzaine députés a progressivement pris ses distances avec Benoît Hamon, ex-frondeur devenu candidat socialiste. Début mars, ils avaient songé à publier une lettre pour soutenir l'ancien ministre de l'Economie, avant de se raviser. Mardi, ils ont déclaré qu'ils renouvelaient "plus que jamais leur soutien à Emmanuel Macron". Ils appellent à prendre en compte "les très fortes attentes populaires" qui "déterminent les conditions politiques d'une future majorité législative", sans pour autant proposer ouvertement une alliance à Emmanuel Macron. Cette prise de position intervient au lendemain d'une journée où l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, et le Parti radical de gauche (PRG), allié historique du PS, ont fait part de leur envie de gouverner avec le leader d'En Marche !. "Nous devons être prêts à le soutenir, à l'aider, à participer à cette majorité", avait déclaré Manuel Valls sur France Inter. L'ancien maire d'Evry, dont le divorce avec le PS semble consommé, devait s'entretenir dans la soirée avec ses soutiens, après un déjeuner avec son cercle rapproché. Le PS a appelé lundi à voter Macron au second tour "sans condition, comme nous l'avons fait pour Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen" en 2002 comme l'a expliqué Jean-Christophe Cambadélis lundi après un bureau national. Olivier Faure, président du groupe PS de l'Assemblée, a critiqué la posture des réformateurs à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe. "Tout ce qui se fait doit se faire étape après étape et il y a eu des expressions fortes pour condamner toutes celles et tous ceux qui jouent à autre chose et qui ne répondent pas au défi au moment présent, le seul défi qui nous est posé pour la prochaine quinzaine c'est de savoir quel score réalisera le Front national", a-t-il déclaré à la presse. (Cyril Camu, avec Emile Picy, édité par Yves Clarisse)