Les pays de l'Otan démentent la fourniture d'armes à l'Ukraine

KIEV (Reuters) - Plusieurs pays de l'Otan ont démenti dimanche les affirmations d'un conseiller du président ukrainien Petro Porochenko selon lesquelles cinq Etats membres de l'Alliance atlantique avaient accepté de fournir des armes et une assistance militaire à l'Ukraine. Sur sa page Facebook, Iouri Litsenko, conseiller du chef de l'Etat ukrainien, affirme qu'un accord a été conclu lors du sommet de l'Otan qui s'est tenu jeudi et vendredi à Newport au Pays de Galles et auquel assistait Porochenko. "Lors du sommet de l'Otan, des accords ont été conclus sur la fourniture de conseillers militaires et d'équipements d'armements modernes par les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Pologne et la Norvège", écrit Iouri Litsenko. Les responsables de l'Otan ont expliqué par le passé que l'Alliance ne fournirait pas d'armes à l'Ukraine qui ne fait pas partie de l'organisation mais que les Etats membres pouvaient prendre cette initiative à titre individuel. Un responsable allié a réaffirmé à Reuters dimanche que cette ligne politique n'avait pas changé. Interrogés sur les déclarations du conseiller présidentiel ukrainien, des responsables des ministères de la Défense en Italie, en Pologne, aux Etats-Unis et en Norvège ont démenti l'information. "Cette information est inexacte. L'Italie, avec d'autres pays de l'UE et de l'Otan, prépare une aide militaire non létale, comme des gilets pare-balles et des casques pour l'Ukraine", a dit un représentant du ministère italien de la Défense. "Aucune offre d'assistance létale n'a été faite à l'Ukraine", a dit un haut responsable américain. "Nous participons avec des soldats à deux exercices militaires en Ukraine mais il n'est pas exact de dire que nous livrons des armes à l'Ukraine", a dit un porte-parole du ministère norvégien de la Défense. L'annonce faite par Iouri Litsenko peut avoir été dictée par des raisons de politique intérieure afin d'illustrer un certain degré d'engagement de l'Otan auprès de l'Ukraine. (Gareth Jones; Pierre Sérisier pour le service français)