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Les partisans du djihad ironisent sur le décret Trump

LE CAIRE (Reuters) - Les partisans du groupe Etat islamique (EI) se moquent sur les réseaux sociaux de la décision prise par Donald Trump d'interdire l'accès aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans, jugeant que le décret n'empêchera nullement les attentats sur le sol américain et favorisera au contraire le recrutement de nouveaux combattants djihadistes. "Votre décision ne servira à rien. Les attaques viendront de l'intérieur de l'Amérique, elles seront le fait d'Américains nés en Amérique, de parents et grands-parents américains", assure un sympathisant de l'EI sur la messagerie cryptée Telegram. "Trump interdit aux musulmans d'entrer en Amérique et les tue au Yémen, en Irak et en Syrie, puis les menace (...). Ce misérable ne sait pas qu'il rend un service inestimable à l'Etat islamique", écrit sur Twitter un autre partisan de l'EI, qui se fait appeler Salem al Mossouli. Le service SITE de surveillance des sites djihadistes a rapporté dans une note diffusée au cours de la nuit que les djihadistes s'employaient à montrer que ce décret était une preuve de la haine des Etats-Unis envers les musulmans. "L'Etat islamique place l'Amérique et la Russie sur la liste terroriste internationale", a déclaré un partisan de l'EI, Abou Moudjahid al Chami, sur l'application Telegram. "Le croisé Trump s'est transformé en pharaon sans jugement. Le méprisable croisé oublie les déclarations imprudentes de Bush Junior et de l'âne Obama avant lui. Ils n'ont pas réussi et par la grâce de Dieu, nous frotterons son nez dans la boue comme nous l'avons fait avec ses prédécesseurs", assure Turjman al Assawirti sur Telegram. Dans un autre message relevé par SITE, Abou Magrebi écrit: "Que fait Trump à son pays? Il vient de devenir président et déjà des gens protestent contre sa politique et le monde entier le critique. Trump finira par abattre lui-même l'Amérique si Dieu le veut." L'organisation Etat islamique n'a pas réagi à la décision de Trump. (Sami Aboudi à Dubai, Eric Knecht au Caire; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)