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Les médecins généralistes appelés à la grève à Noël

Le second syndicat de médecins en France, l'UNOF-CSMF, appelle à la fermeture de tous les cabinets de médecine générale du 24 au 31 décembre pour protester contre certaines dispositions du projet de loi santé, présenté la semaine dernière en conseil des ministres. /Photo d'archives/REUTERS

PARIS (Reuters) - Le second syndicat de médecins en France, l'UNOF-CSMF, appelle à la fermeture de tous les cabinets de médecine générale du 24 au 31 décembre pour protester contre certaines dispositions du projet de loi santé, présenté la semaine dernière en conseil des ministres. La première organisation, MG France, demande pour sa part aux médecins généralistes de se mobiliser pour les mêmes motifs le 6 janvier, date du quatrième anniversaire de la dernière revalorisation d'honoraires qui date de 2011. Les médecins critiquent notamment la généralisation du tiers payant annoncée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a défendu à nouveau cette mesure lundi. "C'est une grande avancée sociale", a-t-elle dit sur i>Télé. "Ma seule préoccupation, c'est de faciliter la vie des Français". L'UNOF-CSMF, qui réclame l'ouverture de négociations conventionnelles, estime que l'exaspération des médecins généralistes depuis plusieurs mois "devient comparable à celle de 2002", marquée par des "journées sans toubib". Il déplore dans un communiqué une succession de mesures "ignorant la réalité de la prise en charge globale et de qualité du patient par son médecin traitant". Il dénonce notamment "la mise en place d'un service territorial de santé au public", la "réalisation des vaccinations confiées aux pharmaciens" et "le blocage du tarif de la consultation à 23 euros depuis 2011". Le syndicat estime que la généralisation du tiers payant va aggraver les nombreuses contraintes administratives imposées au médecin généraliste. Selon lui, le tarif des consultations des généralistes est "indigne des compétences requises". "Trop c'est trop ! La coupe est pleine pour les généralistes", écrit-il. (Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)