Les indices actions bougent peu malgré les nombreuses publications

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sans grand changement en début de séance mardi en dépit d'une actualité dense marquée par de nombreuses publications de résultats d'entreprises, des interrogations sur les banques centrales et des craintes géopolitiques.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,16% à 5.354,49 points vers 08h10 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,18% et à Londres, le FTSE cède 0,08%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,1%, le FTSEurofirst 300 grappille 0,01% et le Stoxx 600 est inchangé.

Nonobstant la relative stabilité des indices, la cote européenne est animée par le bal des publications d'entreprises.

En tête du Stoxx 600, le britannique Pearson grimpe ainsi de 5,2% après avoir dit s'attendre à ce que son bénéfice d'exploitation annuel se situe dans le haut de sa fourchette de prévisions initiale, ce qui constitue la première bonne nouvelle sur l'activité annoncée depuis un certain temps par le groupe d'édition.

A Paris, Danone et Casino gagnent respectivement 1,24% et 1,54% après leur publication trimestrielle.

A l'inverse, Sartorius Stedim chute de 10,91%, la plus forte baisse du SBF 120, après la révision en forte baisse de ses objectifs pour 2017. A Francfort, sa maison mère allemande Sartorius chute de 7,4% après avoir lancé elle aussi un avertissement sur résultats.

Au-delà du bal des publications, Airbus bondit de 2,61%, en tête du CAC 40, après avoir annoncé la prise de contrôle du programme d'avions de ligne CSeries du canadien Bombardier.

LE DOLLAR MONTE, LE PÉTROLE AUSSI

Les interrogations concernant l'avenir de Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale (Fed) et la prochaine étape de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) animent parallèlement les marchés obligataire et des changes.

Donald Trump doit rencontrer jeudi Janet Yellen dans le cadre de ses consultations pour déterminer s'il reconduira cette dernière dans ses fonctions ou s'il lui choisira un remplaçant. Le président américain a rencontré auparavant John Taylor, un économiste à l'université Stanford, considéré comme partisan d'un resserrement monétaire plus agressif.

Cela a contribué à faire remonter les rendements des Treasuries et le dollar. Le billet vert avance mardi de 0,08% face à un panier de devises de référence, à un plus haut d'une semaine.

Le dollar progresse notamment de 0,19% face à l'euro, la devise unique étant parallèlement pénalisée par la perspective d'une politique monétaire plus accommodante que prévu de la part de la BCE.

Les responsables de la banque centrale sont globalement d'accord pour prolonger fin octobre le programme de rachat d'actifs de neuf mois tout en réduisant les volumes, ont déclaré la semaine dernière à Reuters cinq sources au fait des discussions.

"La BCE est actuellement considérée comme plus accommodante que ce que le marché avait initialement cru le mois dernier, ce qui pousse à la baisse les rendements obligataires allemands et favorise le dollar face à l'euro", explique Junichi Ishikawa, stratège sur le marché des changes chez IG Securities.

Le rendement du Bund à 10 ans évolue à un plus bas d'un mois, à 0,365%.

De son côté, le marché pétrolier est animé par un regain des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, avec l'opposition entre le pouvoir irakien et les Kurdes et le durcissement du discours américain sur l'Iran.

Le baril de Brent évolue à plus de 58 dollars et celui du brut léger américain (WTI) à plus de 52 dollars.

(édité par Marc Angrand)