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Les funérailles de la journaliste nord-irlandaise assassinée se sont déroulées à Belfast

Plusieurs centaines de personnes ont assisté aux obsèques de la journaliste Lyra McKee, dont la mort, due à un tir émanant d'un groupuscule républicain nord-irlandais, a provoqué un tollé en Irlande du Nord. Les funérailles de la journaliste Lyra McKee, tuée par balle la semaine dernière en Irlande du nord, se sont déroulées mercredi 24 avril à Belfast. Une cérémonie voulue comme une "célébration de sa vie" et un "message d'espoir" malgré le regain de violence dans la province britannique. Plusieurs dirigeants politiques britanniques et irlandais, dont Jeremy Corbyn, Theresa May et Leo Varadkar le premier ministre irlandais se sont joints à des centaines de personnes endeuillées. Lors de la cérémonie, le Père Martin Magill, prêtre catholique de Belfast, a interpellé les politiques : « Il y a une jeune génération qui arrive en ville et ils n'ont pas besoin d'armes à feu dans leurs mains. Ils ont besoin d'un emploi. Ils ont besoin d'un meilleur service de santé et d'une meilleure éducation. Ils ont besoin d'une vie, pas d'une arme dans leurs mains. » Souvenir des "Troubles" La jeune femme a été tuée par balles jeudi soir en exerçant son métier de journaliste en Irlande du Nord. Elle couvrait les affrontements de Londonderry entre les forces de l'ordre et des manifestants de la Nouvelle IRA, un groupe républicain dissident qui lutte pour la réunification de l'Irlande Selon la police d'Irlande du Nord (PSNI), Lyra McKee a été mortellement blessée par un homme qui a ouvert le feu contre des policiers qui intervenaient dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier catholique de Creggan, à Londonderry, une ville située sur la frontière irlandaise. Deux jeunes hommes interpellés samedi et une femme interpellée mardi dans le cadre de l'enquête sur ce meurtre ont été relâchés sans poursuite. Un groupe républicain dissident, la Nouvelle IRA, a reconnu mardi sa responsabilité dans la mort de la jeune femme, expliquant qu'elle se tenait "à côté des forces ennemies". Il a adressé "ses sincères et entières excuses" à ses proches. Pour certains, le meurtre de Lyra McKee offre un aperçu d'un retour aux effusions de sang qui pourraient se produire si le Brexit réimpose une frontière dure en Irlande. Lyra Mckee avait 29 ans, militante pour les droits des homosexuels, elle était selon sa famille "une femme intelligente et forte d’esprit et croyait passionnément en la justice, et ne souhaitait du mal à personne".