Yahoo Actualités Les frères Sisters, Le poulain, L’amour est une fête : faut-il aller les voir en salles dès le 19 septembre ?
Les Frères Sisters
De quoi ça parle ? Deux frères, hommes de main d’un gros voyou, sont envoyés aux trousses d’un scientifique ayant trouvé une formule chimique pour dénicher plus facilement l’or au fond des rivières.
A savoir : Ce western est le premier film que Jacques Audiard, le réalisateur d’Un prophète et Dheepan, tourne aux Etats-Unis avec un casting international.
Le plus : Le savoir-faire du cinéaste français qui filme l’Ouest américain avec autant de maîtrise que ses confrères hollywoodiens. Et bien sûr, le casting avec Joaquin Phoenix toujours impeccable en hors-la-loi accro à sa gâchette, John C. Reilly en frangin plus humain, Riz Ahmed en scientifique mystique et Jake Gyllenhaal en détective intello.
Le bémol : La mise en scène l’emporte sur l’empathie. Malgré l’interprétation sans faille, les personnages sont assez peu attachants et l’issue de leur voyage intéresse finalement moins que les images qui défilent sous nos yeux.
A voir si vous aimez les grands espaces, John Wayne et les westerns classiques.
De Jacques Audiard. France, 1h57.
Le poulain
De quoi ça parle ? D’un novice qui, par hasard, est engagé comme assistant de la directrice de communication d’un candidat à la Présidentielle. Elle lui apprendra toutes les ficelles du métier, honnêtes ou pas.
Le plus : Alors que la place de la femme dans toutes les strates de la société est au coeur des discussions, cette comédie politique portée par une professionnelle ambitieuse, stratège, cynique et brillante tombe à pic. Le trait n’est jamais trop forcé et Alexandra Lamy est impeccable dans cette partition complexe.
A savoir : Le réalisateur Mathieu Sapin est surtout célèbre pour ses bandes dessinées “Campagne présidentielle” et “Le Château” dans lesquelles il dessinait et racontait déjà les coulisses du pouvoir en croquant la campagne de François Hollande puis la vie à l’Elysée.
La scène que l’on retient : Tous les face-à-face entre Alexandra Lamy et son jeune poulain qu’elle éduque à la dure et toutes les apparitions collector de Philippe Katerine, politicien de l’espace dans cet univers sans scrupules !
A voir si vous aimez les comédies politiques, genre rare et casse-gueule ici habilement maîtrisé.
De Mathieu Sapin. France, 1h37.
L’amour est une fête
De quoi ça parle ? De deux flics infiltrés dans le milieu de la nuit parisienne au tout début des années 80. Leur mission ? Mettre fin au blanchiment d’argent dans le milieu du porno et des peep show. Mais très vite, l’univers les fascinera et empiètera sur leurs vies.
A savoir : Malgré le point de départ, le polar n’est que secondaire dans le film de Cédric Anger. C’est la chronique nostalgique d’une époque révolue qui l’emporte ici.
Le plus : Le film se déroule en 1982, juste avant l’arrivée du sida, à une époque où la liberté des corps était totale. A ce titre, l’ambiance du film est une parfaite réussite.
Le moins : Le scénario, malgré quelques notes d’humour bien senties, s’étire inutilement et les personnages féminins sont accessoires quand ils ne sont pas caricaturaux.
La scène que l’on retient : Le tournage du film porno chez des châtelains conservateurs qui ignorent pour quel genre de cinéma ils ont loué leur demeure.
A voir si vous aimez l’esthétique porno chic du photographe David Hamilton dont on retrouve ici l’univers, surtout dans la seconde partie du long-métrage.
De Cédric Anger. France, 1h59.
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