Les forces libyennes annoncent deux nouvelles prises à Syrte

Les forces libyennes, poursuivant leur offensive pour déloger l'Etat islamique de son fief de Syrte, ont annoncé s'être emparées de la principale mosquée de la veille et d'une prison gérée par le groupe fondamentaliste sunnite. /Photo prise le 21 août 2016/REUTERS/Hani Amara

TRIPOLI (Reuters) - Les forces libyennes, poursuivant leur offensive pour déloger l'Etat islamique de son fief de Syrte, ont annoncé s'être emparées de la principale mosquée de la veille et d'une prison gérée par le groupe fondamentaliste sunnite. Les forces libyennes, constituées pour l'essentiel des brigades de la ville de Misrata, disent être sur le point d'avoir repris Syrte après s'être emparés de plusieurs quartiers de cette ville située sur la côte méditerranéenne, au terme d'une campagne qui a débuté il y trois mois. Depuis le 1er août, les forces libyennes bénéficient aussi du soutien de frappes aériennes américaines. Les islamistes de l'EI sont désormais retranchés dans un secteur résidentiel du centre ville. Les combats de dimanche ont fait au mois neuf morts et 85 blessés au sein des brigades, selon un bilan fourni par un porte-parole de l'hôpital de Misrata. Les combattants, soutenus par l'artillerie et les chars, se sont avancés en début de journée dans le secteur de Boufaraa pour s'emparer d'un bâtiment transformé en prison par la police des moeurs de l'EI, a déclaré Rida Issa, porte-parole des forces libyennes. Celles-ci ont ensuite pris la mosquée Ribat, principale mosquée de Syrte, où d'importants dirigeants de l'EI ont prêché et notamment le théoricien Tourki Ben Ali, a indiqué le bureau de presse des forces libyennes. Des "dizaines" de corps de combattants de l'EI ont été retrouvés dans les secteurs nouvellement capturés, a indiqué le bureau de presse. A la date de jeudi, les Etats-Unis avaient mené 65 frappes aériennes sur Syrte, selon le commandement américain. L'EI s'est emparé de Syrte l'an dernier pour y installer un proto-Etat modelé sur son organisation en Irak et en Syrie avec imposition aux habitants d'une règle de vie très rigoriste. (Ahmed Elumami; Danielle Rouquié pour le service français)