Publicité

Les factions rivales du nord du Mali font la paix entre elles

OUAGADOUGOU (Reuters) - Deux coalitions de groupes rebelles du nord du Mali se sont mises d'accord à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour cesser les hostilités entre elles et présenter un front uni en vue des négociations avec le gouvernement prévues en septembre. Ces derniers mois, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), majoritairement touareg, et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) se sont livrés à des combats et des factions internes au MAA se sont mêmes déchirées. A l'issue de quatre jours de pourparlers, le dirigeant du MAA, Ahmed Ould Sidi Mohamed, et Alghabass Ag Intalla, représentant du MNLA et de ses alliés, ont publié jeudi un communiqué dans lequel ils annoncent la fin de ces luttes intestines. Ils expliquent également qu'ils vont s'entendre pour arriver unis aux négociations de paix d'Alger au mois de septembre, lors desquelles la question d'une plus grande autonomie du nord du Mali sera évoquée. Mohamed Ousman Ag Mohamedoun, porte-parole de la Coalition du peuple pour l'Azawad (CPA) alliée au MAA, a fait savoir que les différentes factions étaient d'accord sur l'idée que la région devait rester partie intégrante du Mali et conserver un gouvernement laïque. Ce même porte-parole précise que les différentes composantes de la rébellion plaident en faveur d'une forme de gouvernement qui tiennent compte des particularismes propres au nord du Mali. Lors de discussions préliminaires qui se sont tenues au mois de juillet, rebelles et gouvernement avaient convenu de se revoir en août - avant que la date ne soit reportée à septembre - pour entamer des négociations destinées à parvenir à une paix durable. Depuis l'indépendance du pays en 1960, le vaste désert qui couvre le nord s'est soulevé à plusieurs reprises, ses habitants s'estimant tenus à l'écart du pouvoir central. (Mathieu Bonkoungou, Simon Carraud pour le service français)