RPT-Les experts de l'OIAC sans doute pas à Douma mercredi

Les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont dû reporter leur visite sur le site de l'attaque présumée à l'arme chimique du 7 avril à Douma dans la banlieue de la capitale syrienne pour des raisons de sécurité, apprend-on de spécialistes du dossier. /Photo prise le 14 avril 2018/REUTERS/Ali Hashisho

LA HAYE (Reuters) - (Rpt mastic dateline)

Les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont dû reporter leur visite sur le site de l'attaque présumée à l'arme chimique du 7 avril à Douma dans la banlieue de la capitale syrienne pour des raisons de sécurité, apprend-on auprès de spécialistes du dossier.

Une équipe des Nations unies chargée de la sécurité qui s'est rendue mardi à Douma pour étudier le terrain avant l'arrivée des inspecteurs a fait état de tirs sur le lieu prévu de leur déploiement.

Une des personnes interrogées par Reuters a déclaré à Reuters que l'équipe de l'Onu avait "rencontré un problème de sécurité". Il y a eu notamment des coups de feu, a-t-on dit sans pourvoir fournir de détails supplémentaires.

Selon une autre personne au fait du dossier, l'équipe d'éclaireurs est tombée sur des manifestants qui réclamaient de l'aide, et des coups de feu ont été entendus. Le personnel de l'Onu a alors quitté les lieux.

L'ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies a déclaré mardi que la mission d'enquête commencerait son travail à Douma mercredi si l'équipe de sécurité de l'Onu jugeait que la situation était sûre.

Par ailleurs, une source onusienne a déclaré que les inspecteurs de l'OIAC ne se rendraient probablement pas à Douma mercredi. La source de l'Onu n'a pas donné de précisions sur l'affaire de la fusillade ni n'a précisé quand les inspecteurs pourraient visiter le site.

Les inspecteurs sont arrivés à Damas le week-end dernier.

L'attaque chimique présumée du 7 avril a tué plusieurs dizaines de personnes à Douma, selon des organisations humanitaires. Cela a conduit le groupe rebelle qui contrôlait Douma à accepter de céder le contrôle de la ville au gouvernement syrien.

Le gouvernement et ses alliés russes affirment que l'attaque de Douma a été inventée comme un prétexte pour justifier les frappes militaires menées samedi par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

La France a déclaré qu'il était très probable que les preuves de l'attaque au gaz toxique disparaissent avant que les inspecteurs puissent atteindre la ville.

Les Etats-Unis ont accusé la Russie lundi d'empêcher les inspecteurs d'atteindre le site de l'attaque présumée et ont déclaré que les Russes ou les Syriens avaient peut-être trafiqué des preuves sur le terrain.

Moscou nie ces accusations et met les retards sur le compte des frappes de représailles du week-end dernier.

(Anthony Deutsch; Danielle Rouquié pour le service français)