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Les Européens bientôt sur la Lune ?

Le drapeau européen flottera-t-il bientôt sur la surface de la Lune ? L'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un contrat avec la société ArianeGroup pour étudier la possibilité d'une mission d'ici 2025. Son objectif : lancer l'exploitation du régolithe, un minerai riche en eau et en oxygène, ce qui permettrait " d'envisager une présence humaine autonome sur la Lune " et de produire du carburant pour d'autres missions d'exploration spatiale. Alors qu'elle avait été quelque peu délaissée ces dernières années, au profit d'autres objectifs, la Lune est désormais revenue sur le devant la scène internationale. Au début du mois, Pékin faisait notamment alunir un engin sur la face cachée du satellite naturel, à 384 000 kilomètres de la Terre. Cette nouvelle mission Ariane 6 serait une grande première pour l'Europe si elle se concrétise. 50 ans après les "petits pas pour l'homme" de Neil Armstrong, seuls trois pays se sont pour le moment posés sur la Lune : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Pour l'Europe, souvent considérée comme trop timide en la matière, il s'agit d'affirmer ses ambitions spatiales et de préserver son accès à l'espace, mais aussi de faire progresser la science. Le patron de l'ESA, Jan Woerner, avait proposé en 2015 de remplacer la Station spatiale internationale (ISS) en orbite autour de la Terre par un " village lunaire " permanent. Cette étude confiée à ArianeGroup " fait partie du plan global de l'ESA pour faire de l'Europe un partenaire majeur au niveau mondial dans le domaine de l'exploration dans la prochaine décennie ", a déclaré David Parker, le directeur de la branche Exploration humain et robotique à l'ESA.