Publicité

Les Etats-Unis vont continuer à aider le Liban

Donald Trump a salué mardi les efforts du gouvernement libanais dans la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique, à l'occasion de la visite du Premier ministre Saad Hariri (à gauche), et lui a promis la poursuite de l'aide américaine. /Photo prise le 25 juillet 2017/REUTERS/Carlos Barria

BEYROUTH (Reuters) - Les Etats-Unis vont fournir une aide supplémentaire de 140 millions de dollars (120 millions d'euros) au Liban pour faire face au flux de réfugiés en provenance de Syrie voisine. Cette aide, annoncée mercredi par le département d'Etat, a été convenue lors d'une visite que le Premier ministre libanais, Saad Hariri, effectue à Washington. Le président Donald Trump a salué à cette occasion les efforts du gouvernement libanais dans la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique. "L'assistance de l'Amérique peut faire en sorte que le Liban n'ait pas besoin d'autre chose que de son armée pour se défendre", a déclaré le président des Etats-Unis, mardi lors d'une conférence de presse conjointe, à la Maison blanche. L'enveloppe additionnelle porte à plus de 1,5 milliard de dollars le montant total de l'aide fournie par les Etats-Unis au Liban depuis le début du confit en Syrie en 2011. Environ 1,5 million de Syriens ayant fui leur pays vivent désormais au Liban, pour la plupart dans des camps de réfugiés. Saad Hariri s'est félicité de la "formidable entente" entre Washington et Beyrouth en ce qui concerne l'aide militaire. Donald Trump a par ailleurs qualifié le Hezbollah de "menace" pour le Liban et la région. Un projet d'alourdissement des sanctions américaines contre la milice chiite pro-iranienne a été présenté la semaine dernière au Congrès. Il vise notamment les banques qui contribuent à son financement. A Beyrouth, on craint que le texte n'ait de fortes conséquences pour le secteur bancaire, en raison de la vaste influence du mouvement, qui siège au parlement et au gouvernement. Saad Hariri a dit avoir abordé le sujet avec Donald Trump. Il doit en outre rencontrer dans la semaine des parlementaires américains. Les deux hommes ont évoqué le conflit syrien, dans lequel le Hezbollah joue un rôle militaire de premier plan aux côtés des forces fidèles au président Bachar al Assad. "Je ne suis pas fan d'Assad. Ce qu'il a fait à ce pays et à l'humanité est horrible", a souligné Donald Trump. Le chef du gouvernement libanais a plaidé pour le dialogue entre les Etats-Unis et la Russie, alliée de Damas, qui a permis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu dans le sud-ouest syrien, le 9 juillet. "Plus les Américains et les Russes se parlent, mieux c'est pour la stabilité de la région", a-t-il estimé. (Lisa Barrington, avec Ayesha Rascoe à Washington, Jean-Philippe Lefief et Gilles Trequesser pour le service français)